"Une souris aux abois peut mordre un chat."
A ne pas confondre avec le film homonyme de Kenji Misumi













Mars
1833, province de Joshu. Un homme affamé arrive dans un village
partiellement dévasté par une révolte de paysans soutenue par les
yakuzas du parrain Masagoro et par la sanglante répression qui
l'a suivi. Il va rapidement y croiser un yakuza vagabond et un samouraï
comploteur. Le premier, un paysan nommé Tabata Hanjiro, cherche à devenir un samouraï. Le second, (Hyodo Ya)Genta, est un ancien samouraï désabusé par une tragique affaire s'étant produite deux ans auparavant. Le dernier, Oikawa Tetsutaro, a projeté et met en œuvre, avec six de ses semblables, l'assassinat du chambellan du fief, Mizoguchi Sachu. Le groupe de conjurés se réfugie, une fois leur opération menée à bien, dans une forteresse au sommet d'une colline. Hanjiro rejoint les troupes de l'intendant Ayuzawa Kinzaburo chargées de les pourchasser et Genta... donne le change avec une certaine efficacité.
Concoctée par Shugoro Yamamoto
, l'auteur des Tsubaki Sanjûrô
, Akahige
et Dô desu ka den
de Kurosawa
ou du très beau Ame agaru
de Takashi Koizumi
, l'histoire de Kiru
,
volontairement alambiquée, foisonnante et formidablement excentrique,
est réjouissante. A partir d'une sombre et banale intrigue de politique
locale, le film, à travers le sort croisé de trois personnages, un
repenti, un apprenti et un samouraï en titre tenté par la rébellion, se
fait la critique du statut de ce guerrier de la société féodale et du
système dont il est l'instrument docile et parfois décérébré. Il
revendique sans ambages, par son humour, son ironie et ses excès, la
caricature. Les deux acteurs principaux, Tatsuya Nakadai
et Etsushi Takahashi réunis pour la première fois, y contribuent largement. Une œuvre résolument exubérante et brillante.









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