L'éditeur Riley Greenleaf engage Eddie Kane, un ex-soldat du Viêt-nam et spécialiste en explosifs, pour tuer Alan Mallory, un de ses auteurs de best-sellers, décidé à rejoindre un concurrent, Jeffrey Neal, au terme prochain de son contrat. Greenleaf
se construit un alibi solide en faisant du grabuge dans un bar éloigné
de la ville et en provoquant un accident de voitures. Quelques jours
plus tard, le mandataire et son exécuteur se retrouvent chez ce dernier
pour parler du meurtre et d'un prétendu contrat de publication d'un
manuel de fabrication de bombes. Greenleaf drogue Kane, lui crée un mobile pour l'assassinat d'Alan Mallory et fait sauter l'appartement de sa seconde victime.
La machiavélique machination imaginée par Peter S. Fischer,
dans le plus efficace de ses sept scénarii pour la série, contribue
largement à l'intérêt de cet épisode. Le meurtrier choisit une stratégie
originale, celle de se constituer, d'emblée, comme un parfait coupable
et de donner l'impression d'être passivement innocenté par les
événements, voire d'être l'objet d'une manipulation. Par ailleurs, le
double meurtre, contrairement à certains opus précédents, n'est pas
contingent mais planifié à l'avance, ce qui explique, en partie,
l'arrivée très tardive de la résolution. La réalisation de Robert Butler (Moonlighting, Double Shock, Star Trek)
est, à l'exception de l'utilisation d'un inesthétique split screen dans
la séquence du premier meurtre, assez sobre. Avant d'incarner un
ex-nazi devenu magicien au cours de la cinquième saison, Jack Cassidy ne s'éloigne pas trop de son rôle précédent d'écrivain dans Murder by the Book et offre ici sa probable meilleure prestation. Cela va-t-il tourner au gimmick ? Il est encore question de l'affaire Hayward (Candidate for Crime) et le cinéma n'est pas oublié avec mention d'Universal et de Rock Hudson.
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