jeudi 27 février 2014

John and Mary (john et mary)

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"... I can vanish."

Le seul film produit par Ben Kadish (habituel complice du cinéaste Joshua Logan) possède au moins trois vertus. La première d'entre elles étant de réunir, pour cette unique occasion,  et . Un couple d'acteurs choisi de manière particulièrement judicieuse, tant l'harmonie et la complémentarité entre eux frappent dès le début du métrage. Le roman du Britannique * publié en 1966 et adapté par son compatriote  leur permettait ensuite de changer assez radicalement d'univers.  venait en effet d'interpréter Ratso dans Midnight Cowboy, l'ex-épouse de Frank Sinatra (mais pas encore Mrs Previn) sortant elle des atmosphères inquiétantes ou tendues de Rosemary's Baby et de Secret Ceremony (juste après Bullitt) a su également mettre en scène, avec adresse, ces prémisses d'une presque banale histoire d'amour. Celle de John and Mary, tiraillés entre sincère attirance, prudence et souvenirs d'insatisfaisantes expériences antérieures. La placidité du film, le relatif conformisme de la relation (en cette fin agitée des années 1960), son caractère un peu désuet participent enfin au charme de ce drame léger.
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*fils du neurologue et psychanalyste Ernest Jones, biographe de Sigmund Freud.

N.B. : première apparition au cinéma dans ce film de , future partenaire de Clint Eastwood dans The Enforcer.






mercredi 26 février 2014

Prisoners

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"Pray for the best, but prepare for the worst."


La première production étasunienne confiée au Québécois  désappointe malgré son succès commercial*. D'autant plus que ses quatre précédents longs métrages avaient tous positivement surpris. En cause le scénario original écrit en 2007 par  (alors employé d'une agence de publicité new-yorkaise, adaptateur de Contreband), bien trop tortueux et long pour viser une quelconque intensité et/ou efficacité. Le premier face à face d' avec ** déçoit également les attentes. La seule véritable plus-value du film est l'intéressante photographie du Britannique Roger Deakins (nommé pour la dixième fois aux Academy Awards).
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*122M$ de recettes (à parité US/international) pour un budget de 46M$.
**Mark Wahlberg et Christian Bale devaient tenir les rôles principaux sous la direction de Bryan Singer.

Kick-Ass 2

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"What is wrong with you, dude? This is not a comics book, it's real life!"

Certes déjà régressif, le premier volet de cette adaptation des bandes dessinées du duo Mark Millar-John Romita Jr. possédait un caractère loufoque, dérisoire presque réjouissant. Le second (deuxième ?) ne surprend plus, il agace plutôt par sa violence affirmée, son inutile et puérile scatologie. Le Britannique  ayant passé le relai à  (Never Back Down) qui signe également l'indigent scénario, Kick-Ass 2 semble vouloir assumer un statut de film d'action destiné aux adolescents (et adultes attardés !). Les quelques apparitions de  (à vrai dire assez méconnaissable) ne contribuent pas à le valoriser, bien au contraire. Un troisième et ultime épisode devrait suivre ; espérons que la contreperformance* de celui-ci en dissuade les producteurs (parmi lesquels Brad Pitt).
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*29M$ de recettes US et 30M$ à l'international (pour un budget d'environ 28M$) contre deux fois 48M$ (et un budget comparable) pour le précédent.


mardi 25 février 2014

The Verdict

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"... No other cases, this is the case"

 est devenu, incidemment en un quart de siècle, le spécialiste du courtroom drama, genre assez prisé de l'autre côte de l'Atlantique. Deux de ses réalisations, l'excellent 12 Angry Men et cette adaptation par  du roman (paru en 1980) de 1, figurent en effet dans le classement catégoriel de l'American Film Institut2 mais aussi dans celui de l'American Bar Association3 (regroupant avocats du barreau et étudiants en droit). Incidemment parce qu'il ne fut que tardivement associé au projet4 conduit pour la Fox par le duo de producteurs Richard D. Zanuck-David BrownThe Verdict constitue une magistrale illustration des thèmes de la seconde chance, du combat peu à peu désespéré du faible (un juriste alcoolique et sans client, considéré presque par tous comme un raté) contre le fort (le clergé de Boston et d'éminents médecins défendus par un cabinet d'avocats réputé et prêt à tout pour affaiblir davantage son adversaire) mené autour d'une dramatique affaire de plausible négligence médicale. D'autant plus remarquable que le film est véritablement incarné par un  contrasté, d'abord assez trivial puis distingué, voire idéaliste. Entouré par 5 ou encore, brièvement, par  ( à cette époque avait déjà tenu un second rôle dans Prince of the City du même ), le récent suspect du Absence of Malice de  se voyait, une septième fois en vingt-quatre ans, nommé sans succès aux Academy Awards6The Verdict atteste sans doute mieux qu'une statuette de l'immense talent de cet acteur et de l'exemplarité de sa carrière.
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1. avocat spécialisé en responsabilité médicale avant d'ajouter les activités de journaliste et d'écrivain à son curriculum vitae.
2. dans l'ordre : To Kill a Mockingbird12 Angry Men - Kramer vs. Kramer - The Verdict - A Few Good MenWitness for the ProsecutionAnatomy of a MurderIn Cold BloodA Cry in the DarkJudgment at Nuremberg.
3. chronologiquement : The Passion of Joan of ArcMThe Wrong Man12 Angry Men - Paths of GloryAnatomy of a Murder - Inherit the Wind Judgment at Nuremberg - To Kill a Mockingbird - The TrialA Man for All SeasonsThe Verdict.
4. Arthur Hiller devait initialement diriger le film. Robert Redford fut sollicité pour tenir le rôle principal mais n'apprécia par le nouveau scénario écrit par Jay Presson Allen ni les traitements ultérieurs de James Bridges également pressenti pour la réalisation.
5. Julie Christie avait refusé le rôle.
6. sur les cinq nominations aux Golden Globes et aux Academy Awards.




lundi 24 février 2014

Il Colosso di Rodi (le colosse de rhodes)

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L'intérêt majeur de cette co-production est d'être la première dirigée par . Assistant ou réalisateur de seconde équipe depuis 1948, le Romain a récemment participé à l'écriture de Nel segno di Roma et au tournage de Gli ultimi giorni di Pompei (antépénultième film du septuagénaire  dont il a été plusieurs fois le collaborateur). Il n'est donc pas très étonnant de le voir débuter dans un péplum. Le groupe de sept co-scénaristes ( compris, parmi lesquels ) opère sans vergogne un impressionnant raccourci historique* tout en respectant les conventions du genre (intrigues imbriquées, trahisons, combats et spectacularité). Et si la présence au casting du Californien ** ne surprend pas, celle du buñuelien  et de la jeune  étonne davantage. Quant à , il devra patienter un peu plus de deux ans pour s'atteler à la mise en chantier de Per un pugno di dollari.
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*nous assistons en effet, au cours des deux heures du métrage et quelques jours du récit, à l'inauguration (-292) du "Colosse" de Charès de Lindos - plus de trois fois plus grand que nature - et à sa destruction (-227 ou -226).
**l'époux de  dans River of No Return était alors en Europe pour tenir le rôle-titre dans Marco Polo.

N.B. : Yves Boisset aurait été l'un des assistants de  sur ce film.



dimanche 23 février 2014

Hypnotisören (l'hypnotiseur)

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Evitons, comme s'y prêtent certains, d'évaluer les nouveaux polars ou thrillers criminels scandinaves à l'aune de la trilogie Millénium. D'autant que la comparaison n'est, en l'occurrence, pas vraiment de mise ; sauf éventuellement en matière d'ambiance générale. Le point de départ du roman* publié en 2009 par Lars Kepler (pseudonyme commun d'Alexander Ahndoril et de son épouse Alexandra) possède un potentiel narratif indiscutable. Las, l'intrigue s'égare ensuite dans des développements interminables et le plus souvent ineptes. Pour son retour (très provisoire) au bercail après vingt-cinq ans, le Suédois  sauve les apparences sans convaincre dans un genre qu'il découvre. Aux côtés de ** et de  (interprète principal d'Hævnen, "Golden Globe" et "Oscar" du meilleur film étranger 2011), le Finlandais  mérite en revanche d'être un peu mieux connu. Il reprendra d'ailleurs son rôle dans un second volet, Paganinikontraktet que doit tourner  (réalisateur du diptyque Jägarna).
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*le premier d'une actuelle série de quatre mettant en scène l'inspecteur Joona Linna.
**dirigée pour la cinquième fois par son époux.
 



samedi 22 février 2014

Assault on Precinct 13 (assaut)

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"Got a smoke?"

Pour son deuxième long métrage,  souhaite produire un western. Mais le budget apporté spontanément par un groupe d'investisseurs privés ne le lui permet pas. Il transpose* donc son idée initiale (inspirée du Rio Bravo d' et auquel il rend ainsi hommage) dans le Los Angeles moderne. Histoire d'un gang assiégeant un local de police sur le point d'être désaffecté. Assault on Precinct 13 frappe à la fois par sa grande simplicité narrative (en particulier son absolue et volontaire linéarité), par la réunion d'individus (ou conjonction de destins) entre lesquels une entraide semble a priori improbable mais aussi et surtout par la dimension éminemment irrationnelle, presque surnaturelle de l'enchaînement des événements relatés. La "patte " (filmique et musicale) s'est déjà affirmée ; cet insolite polar (tourné en vingt jours) annonce d'ailleurs clairement New York 1997 dans lequel forces de l'ordre et criminels seront également contraints de collaborer. Il offre sans doute aussi leur meilleur rôle à  (aperçu notamment ensuite dans deux films de David Lynch et dans The Fog) et  (actrice débutante dont la carrière sera très courte, en particulier sous ce patronyme !). Au fait, quelqu'un sait-il pourquoi le détenu Wilson se prénomme Napoleon ?
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*avec un script intitulé "The Anderson Alamo" sous le pseudonyme de John T. Chance, nom du personnage tenu par  dans le sus-mentionné Rio Bravo.

N.B. : le Parisien  a réalisé en 2005 un remake sur la base d'un scénario révisé par  (The Negotiator).


Ocean's Eleven (l'inconnu de las vegas)

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"I used to be unlucky only for myself. Now I'm unlucky for everybody."

Produit et réalisé par  pour la Warner, Ocean's Eleven a connu bonne fortune lors de sa sortie en 1960. Pour partie, bien sûr, grâce à la brochette de vedettes* qu'il réunissait. L'histoire imaginée par Jack Golden Russell et George Clayton Johnson (contributeur notamment de la série The Twilight Zonescénarisée par Harry Brown (A Place in the Sun, auteur d'El Doradoet Charles Lederer** (His Girl FridayKiss of Deathpossédait en outre un caractère enjoué, festif susceptible d'accrocher un public assez large. Cinq casinos à dévaliser, cela suppose cependant quelques inégales redites ou situations répétées. Le script développe trop souvent les chemins de traverse plus ou moins utiles (à l'exemple de la fugitive évocation de la relation entre Danny Ocean et son épouse séparée Beatrice). Il se montre également un peu bavard,  se prêtant d'ailleurs assez volontiers aux improvisations de ses loquaces acteurs. Le sentiment laissé par ce second visionnage reste toutefois favorable, bonifié par les apparitions de  (partenaire de  et  dans le récent drame de Minnelli Some Came Running) et de  en Terry Benedict (personnage repris par Andy Garcia dans la trilogie ).
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*notamment   ou encore .
**avec la participation non créditée de Billy Wilder.

vendredi 21 février 2014

11.6


Le détournement de fonds opéré en novembre 2009 par Toni Musulin méritait-il vraiment d'être porté au cinéma ? Ne l'a-t-on d'ailleurs pas qualifié abusivement de "casse du siècle" puisque plus de 78% du montant soustrait a été retrouvé ? Les réelles motivations du convoyeur lyonnais, les raisons de sa présentation spontanée à la police (monégasque) et la disparition du reliquat constituent certes des éléments d'intrigue. Mais elles ne justifient pas, à elles seules, cette libre adaptation de l'ouvrage-témoignage* publié en 2011 par la journaliste Alice Géraud-Arfi. Ni thriller, ni polar, le second film réalisé par ** tient davantage du drame confusément psychologique et pour de bon lassant malgré la présence de  (cet excellent acteur ne rend-il pas, au demeurant, le personnage plus sympathique qu'il n'est en réalité ?). Musulin ne possède pas le panache d'un Albert Spaggiari ni la fureur morbide d'un Jacques Mesrine dont les biopics ont pourtant été aussi décevants.
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*"Toni 11,6 : histoire du convoyeur".
**producteur notamment de Jaco Van Dormael et Jean-Pierre Améris.

jeudi 20 février 2014

The White Buffalo (le bison blanc)

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Pâle série B produite par Pancho Kohner pour Dino De LaurentiisThe White Buffalo est assez symptomatique de son époque cinématographique. Adapté par  à partir de son propre roman (publié en 1975, lui-même vaguement inspiré du célèbre "Moby Dick" d'Herman Melville), ce western présumé fantasmatique mais réellement poussif contribue à desservir la réputation du réalisateur  et celle de ses principaux acteurs,  (en Wild Bill Hickok pré-Deadwood),  et  ( et  n'y font que des apparitions).

Only God Forgives

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 nous confirme qu'un cinéaste peut passer, sans transition, d'un grand film (Drive) à une belle ineptie. J'ai d'ailleurs failli lâcher prise avant la première demi-heure de métrage. Ineptie, car cette absurde histoire de vengeance (vendetta : ความพยาบาทอันยาวนาน en version locale) pseudo exotique et de justice expéditive apparaît rapidement spécieuse et/ou absconse. Belle, parce que  et son cinématographe Larry Smith se sont visiblement (et égoïstement) faits plaisir. Comment dit-on "daube" en thaï ?



The Hunting Party (les charognards)

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"It doesn't make sense anymore!"

Ah, parce que cela en a eu ? Le Londonien  aurait été bien inspiré de refuser d'être impliqué dans ce véritable navet, unique western de sa carrière. Sans queue ni tête, la meurtrière poursuite imaginée par Gilbert Ralston et Lou Morheim (également producteur), tournée en Espagne par l'expérimenté *, ne parvient en effet jamais à susciter le moindre intérêt. , malheureuse héroïne du récent Soldier Blue, offre ici une prestation surtout décorative aux côtés d'un ** plutôt médiocre. Tant qu'à perdre presque deux heures, mieux vaut se méprendre et voir le film homonyme de .
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*le réalisateur de séries TV dirigeait le premier de ses deux films pour le cinéma (The Organization, seconde sequel de In the Heat of the Night, est sorti quelques mois plus tard).
** et  partageront à nouveau l'affiche de Bite the Bullet de  et de The Domino Principle de .





Pacific Rim

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"... All I need is your compliance and your fighting skills..."


Monstrueux, évidemment ! Malgré la signature de 1, la bande-annonce m'avait, avouons-le, fait craindre le pire. Assurément moins subtil qu'El Laberinto del fauno, ce film de science-fiction mécaniste possède néanmoins quelques arguments... plus ou moins imposants. Le premier d'entre eux étant de renouer, à l'occidental et en l'actualisant, avec le Kaijū eiga2. L'originalité relative du scénario de Travis Beacham (co-adaptateur de Clash of the Titans) consiste à proposer une opposition, à échelle équivalente, susceptible de résister aux gigantesques créatures sous-marines qui menacent de détruire l'humanité. C'est assez impressionnant, fort heureusement moins insipide que l'hasbroienne série Transformers, sans pour autant provoquer l'enthousiasme et atteindre des sommets d'intensité dramatique. La présence d', de  (Babel), les apparitions de  et celle de la jeune  (remarquée dans Gôsuto) apportent un relief supplémentaire à cette grosse production étasunienne3 à laquelle une suite devrait être donnée.
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1. le cinéaste mexicain effectue son retour à la réalisation cinq ans après Hellboy II: The Golden Army (au détriment - provisoire ? - de son projet d'adapter "At the Mountains of Madness" de H.P. Lovecraft).
2. sous-genre initié en 1954 par Gojira du Nippon  (objet d'un nouveau et prochain - mai 2014 - remake également produit par le trio de promoteurs de Pacific Rim). L'objectif de Cloverfield, contrairement au sud-coréen Gwoemul, était en l'occurrence bien différent.
3. dotée d'un budget d'environ 190M$ et dont le succès à surtout été international (309M$ de recettes contre 102M$ aux USA).



mercredi 12 février 2014

Hodejegerne (headhunters)

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Pas sûr que l'on puisse voir un thriller criminel de cette trempe sous pavillon étasunien ou français. Totalement surprenant, insensé, Hodejegerne est aussi largement crédible ; une conjonction assez rare au cinéma. Le polar de l'écrivain norvégien Jo Nesbø (première adaptation d'un ouvrage de l'auteur) sort en effet de l'ordinaire. Récit d'un épisodique et lucratif business délictuel organisé par un spécialiste (de petite taille !) du recrutement qui tourne, de manière inattendue après trente minutes, au pur cauchemar. Le spectateur se retrouve dès lors sur le qui-vive, chahuté de manière incessante par l'incroyable enchainement de "catastrophes", de trahisons au service d'une machination dont le personnage central (interprété par , titulaire du rôle-titre dans Max Manus) devient le jouet. La réalisation de  sert enfin plus que correctement cette narration échevelée. Un remake hollywoodien, sur la base d'un scénario écrit par le Britannique  (The Terminal), a été annoncé.


Rawhide (l'attaque de la malle-poste)

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Enfant-acteur dans des westerns d'Allan Dwan et ayant débuté sa carrière de réalisateur avec un film du genre1 (Heritage of the Desert) n'y a pourtant pas acquis sa réputation. Cela ne l'a toutefois pas empêché d'en diriger d'intéressants, tel ce Rawhide écrit2 par 3 et produit pour la Fox par Samuel G. Engel (My Darling ClementineNight and the City). Une solide intrigue dans laquelle deux inconnus, l'employé d'un relais de la diligence San Francisco-St Louis et une passagère (accompagnée d'une très jeune enfant), se retrouvent contraints - avant probable exécution - au projet de quatre bandits échappés de prison. Exemplaire scénario en compte à rebours fatal contrariant, l'une après l'autre, les diverses tentatives de sauvetage tout en suscitant une forte solidarité, d'abord circonstancielle, entre les captifs. Concis, rythmé, adroitement photographié par Milton R. KrasnerRawhide vise principalement l'efficacité... associée à une certaine brutalité. Car derrière l'inédit couple -4 et aux côtés d'5 (remplaçant d'Everett Sloane) se voit en effet chargé d'incarner une cruauté particulièrement malfaisante et irraisonnée6.
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1. il en tournera au total près d'une trentaine.
2. en s'inspirant, semble-t-il, du polar Show Them No Mercy! (1935) de Kubec Glasmon et .
3. collaborateur de John Ford et d'Howard Hawks notamment.
4. l'interprète de Jesse James () et de Zorro () et l'actrice déjà nommée à deux reprises (1948-1950) aux "Oscars" - nouvellement passée sous contrat avec le studio - se retrouveront quatre ans plus tard dans Untamed.
5. tête d'affiche de The Day the Earth Stood Still sorti en septembre de la même année.
6. rare (voire unique) exemple de film hollywoodien dans lequel un individu exerce une menace en tirant au revolver à proximité d'un nourrisson tout juste apte à marcher seul.



mardi 11 février 2014

Ghost

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Par quel prodige Ghost a-t-il bien pu réunir autant de spectateurs1 lors de son exploitation initiale ? La réponse est, en réalité, assez simple. L'astucieux scénario original de 2 disposait en effet des moyens de conglomérer un public très large (amateurs d'histoire sentimentale, de drame criminel, de récit surnaturel ou encore d'humour). L'antépénultième film réalisé par  (Airplane!), le seul produit Lisa Weinstein3, a néanmoins perdu, en près d'un quart de siècle déjà, une bonne partie de son (invraisemblable ?) charme. Et si 4 et 5, assez quelconque, ont bien sûr profité du considérable engouement pour le film, c'est pourtant 6 qui donne, lorsqu'elle apparaît, son véritable piquant au film7.
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1. deuxième plus grand succès de l'année 1990 (derrière Home Alone, devant le remarquable Dances with Wolves et Pretty Woman) avec 218M$ de recettes US (288M$ à l'international) pour 22M$ de budget.
2. récompensé à ce titre aux 63e Academy Awards, auteur de l'exigent Jacob's Ladder sorti un peu plus de trois mois après Ghost.
3. fille de la journaliste et productrice de télévision Hannah Weinstein (donc sans lien de parenté avec les frères homonymes) et épouse du cinéaste Martin Best.
4. suggéré par le scénariste à , au départ peu enclin à lui confier le personnage de Sam Wheat (Paul HoganTom Hanks, Kevin Bacon, Mel Gibson, Dennis Quaid, Bruce Willis (l'époux de Demi Moore à cette époque), John Travolta, Nicolas Cage, Mickey Rourke, David Duchovny, Johnny Depp, Kevin Costner et Alec Baldwin avaient tous refusé le rôle principal).
5. Michelle Pfeiffer, Nicole Kidman, Kathleen Turner, Kim Basinger, Debra Winger, Geena Davis, Molly Ringwald, Meg Ryan, Jennifer Jason Leigh et Madonna ont été pressenties pour tenir le rôle de Molly Jensen.
6. désignée meilleure actrice de soutien aux "Golden Globes" (son second après celui pour The Color Purple), aux "Oscars" & aux BAFTA.
7. ayant fait l'objet d'un remake indien l'année suivante.

N.B. : difficile de ne pas évoquer la mémorable chanson "Unchained Melody" (1955) composée par Alex North, écrite par Hy Zaret et interprétée en 1965 par Bobby Hatfield des Righteous Brothers.