jeudi 30 mai 2013

Zero Dark Thirty

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Pari engagé par  (In the Valley of ElahThe Hurt Locker) et  : narrer en un peu plus de deux heures, de manière à la fois précise et originale, la traque presque décennale du principal organisateur des attentats du 9/11. Sur ces bases, Zero Dark Thirty, volontairement froid et mécanique, ne déçoit pas. Il n'enthousiasme pas pour autant. Je doute, néanmoins, que l'on puisse, à partir d'un tel récit circonstancié, faire beaucoup mieux*. Entre justice d'Etat et vengeance (obsession) personnelle, il manque pourtant à ce drame, éprouvante et très patiente enquête au cœur d'une petite cellule des services de renseignements, quelques bribes de la motivation de Maya, personnage fictif mais central.  porte d'ailleurs le film presque à elle seule, une performance délicate et, pour cette raison, particulièrement notable** saluée par plusieurs récompenses (dont un "Golden Globe") et nominations.
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*certains, hors documentaire (The Hunt for Bin Laden par ex.), s'y sont essayé !
**plus estimable, selon moi, que celle de Jennifer Lawrence dans Happiness Therapy.


From Dusk Till Dawn (une nuit en enfer)

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Authentique B MovieFrom Dusk Till Dawn possède quelques atouts susceptibles d'expliquer l'engouement (objectivement très supérieur à ses qualités réelles) dont il fait généralement l'objet. Il constitue d'abord la première collaboration significative de  avec  (déjà titulaire d'un petit rôle dans Desperado) devenus complices d'autres "méfaits" tout aussi déjantés. Imaginé par le spécialiste d'effets spéciaux (maquillages)  qui en confie l'écriture à , ce polar de bandits en cavale mute, sans raison logique, en film d'horreur extrêmement "typé". Mais plus que l'histoire elle-même, ce sont les prestations des acteurs, en particulier celle de à la notoriété (cinématographique) encore naissante, qui marque les esprits. A ses côtés,  (plutôt convaincant quoique éligible aux Razzie Awards), la jeune  (remarquée dans Cape Fear puis dans What's Eating Gilbert Grape), et la splendide  apportent un cachet singulier sans lequel ce premier volet** aurait paru, malgré ses débordements, bien fade.
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*le rôle de Seth Gecko (petit lézard insectivore !) a auparavant été proposé à Tim RothJohn TravoltaMichael MadsenSteve Buscemi et Christopher Walken avait, l'année précédente, été dirigé par Tarantino (au départ également pressenti pour réaliser le film) dans l'épisode "Motherhood" de la série ER.
**d'un triptyque aux suites (en vidéo uniquement) très dispensables.   

mercredi 29 mai 2013

Alois Nebel (aloïs nebel)

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Intéressant sur le plan graphique(1), notamment le travail réalisé sur les ombres et lumières, le premier long métrage du Tchèque  ne peut longtemps dissimuler la faible substance de son matériau narratif. Un déficit manifeste qui explique sans doute l'incroyable lenteur avec laquelle s'organisent les quelques éléments du scénario(2). Erratique, monocorde, Alois Nebel (présenté en première à la 68e Mostra puis au TIFF) ne répond hélas pas aux attentes suscitées sauf sur le plan visuel(3).


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1. le principe d'une animation à partir d'images réelles déçoit néanmoins un peu.
2. sur fond historique de sametová revoluce (révolution de velours).
3. impression identique à celle produite par Renaissance.

lundi 27 mai 2013

The Girl from the Naked Eye (revenge city)

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Plaisant petit polar d'action, The Girl from the Naked Eye pastiche sans ambiguïté mais avec une certaine efficacité les vieux pulp magazines. Le premier film en solo de  (Shanghaïen d'origine élevé aux Etats-Unis), aux évidents partis pris graphiques(1), ne réinvente évidemment pas le genre. Le scénario à base de multiples flashback et la réalisation ne réservent en effet aucune véritable surprise. Mais la narration ne s'essouffle presque jamais et les combats réglés par  (le frère cadet de Roger) sont plutôt inventifs et... percutants(2). La prestation du spécialiste de wushu (3) en constitue un des autres atouts. Le motif de la courte apparition de  reste, en revanche, une pure énigme !
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1. qui rappellent parfois les ouvrages de Frank Miller.
2. y compris, voire surtout lorsqu'ils sont rythmés par le "Boléro" de Ravel !
3. le camarade d'école de Mark Wahlberg est aussi ici co-scénariste-producteur.





jeudi 23 mai 2013

De l'autre côté du périph

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Un bon exemple des vraisemblables limites (supérieures) qualitatives de la comédie policière "à la française". Imaginé par les producteurs Eric et Nicolas Altmayer, le navrant et parfois de mauvais goût  De l'autre côté du périph ne dépasse en effet jamais le niveau des pâquerettes (du gazon des beaux quartiers) ou du sol boueux des terrains vagues (de Bobigny)... et de celui de flagrantes idées reçues. L'impression de nullité se révèle d'autant plus cuisante que le second long métrage de  (qui s'était déjà illustré - sic - avec Cyprien) prend explicitement pour influence quelques références filmiques de duos de flics bien-mal assortis (la trilogie Beverly Hills Cop, le diptyque 48 Hrs. ou encore la tétralogie Lethal Weapon)*. Sur la base d'un scénario aussi médiocre, Omar Sy et Laurent Lafitte (de la Comédie française !) font de visibles efforts pour tenter d'exister à l'écran. Le motif de la participation de Lionel Abelanski et des trois apparitions de  reste enfin très surprenant. Indécrottable !
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*avec un clin d'œil appuyé au Professionnel de .

lundi 20 mai 2013

Inside Job

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Le second documentaire(1) de  démêle avec clarté et (im)pertinence les véritables causes et conséquences de la crise financière mondiale née en 2007 avec celle des subprime mortgages. Le réquisitoire argumenté contre la déréglementation du secteur bancaire, l'importance de son lobbying auprès des institutions politiques, sa significative et permanente influence au sein des organes de gouvernement, l'hypocrite voracité des patrons et des opérateurs de marché des dérivés (en l'occurrence celui des Collateralized Debt Obligations) et l'absence de poursuite pénale à l'égard des principaux acteurs de ce désastre socio-économique se révèle particulièrement effroyable et édifiant. En cinq parties (astucieusement introduit par "Big Time" de Peter Gabriel)Inside Job(2) relate et met en évidence le rôle des différentes "pièces" (personnes morales et physiques) irrésistiblement entraînées par cet effet domino à l'échelle planétaire. Les silences, hésitations et refus de participer y sont tout aussi éloquents que les divers et utiles éclairages d'auteurs et de spécialistes. Une œuvre d'intérêt public(3).
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1. après No End in Sight.
2. présenté en séance spéciale à Cannes puis programmé au TIFF, il a obtenu l'"Oscar" du meilleur documentaire 2011.
3. prolongé par le téléfilm Too Big to Fail de  co-produit et diffusé par Home Box Office en mai 2011.

The Small Back Room (la mort apprivoisée)

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Cet étrange drame britannique en période de guerre marquait le retour du duo - sous la bannière (London Film Production) de leur mentor Alexander Korda. Adapté du roman éponyme de l'écrivain-scénariste  (The Man Who Never Was...)The Small Back Room dissimule longuement ses enjeux principaux. Il développe, en effet, plusieurs intrigues et thématiques qui paraissent, a priori, déconnectées. Mise au point de nouvelles armes susceptibles d'inverser, en cette fin d'hiver 1943*, le rapport de forces entre belligérants (mais aussi scientifiques, militaires et politiques), infirmité et dépendance, sentiments authentiques. La mise en scène de  et  trouve, dans ce singulier contexte, un intéressant équilibre entre réalisme et symbolisme (caractérisé par quelques séquences fantasmatiques, rappelant un peu celles de A Matter of Life and Death, ou en caméra subjective). Belles interprétations de  et de  (déjà partenaires dans Black Narcissus) et honorables prestations des acteurs de soutien. La seule véritable faiblesse du film consiste... à être sorti peu avant The Third Man (produit par le même studio) et donc d'avoir dû l'affronter lors des BAFTA 1950.
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*année de publication de l'ouvrage.

dimanche 19 mai 2013

38 témoins

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Je considère, de manière très subjective,  comme l'un des cinéastes francophones actuels les plus intéressants. Et dois, pour cette raison, assumer une apparente contradiction puisque ses deux derniers films m'ont déçu. Drame psycho-moral, l'adaptation transposée au Havre du roman* de , manque à peu près tous ses objectifs. La dénonciation de la lâcheté et/ou de l'indifférence des résidents du site, alertés par les cris de la victime. L'illustration de la (mauvaise) conscience, de la muette mais exigeante complicité de ces derniers, du rôle de la presse et de la justice.  (co-producteur du film) campe plus facilement un mort-vivant que le pilote portuaire de cargos. Ses partenaires,  et , sont à peu près transparentes. "Fantomatique" est donc lvocable plus pertinent pour qualifier 38 témoins.
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*"Est-ce ainsi que les femmes meurent ?" (au titre très mansétien) inspiré par le meurtre particulièrement atroce d'une jeune femme dans le quartier du Queens (NYC) en mars 1964.
     

samedi 18 mai 2013

A Traveler's Guide to the Planets (énigme des planètes : voyage au cœur du système solaire)

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Produite en Australie, diffusée aux Etats-Unis en février 2010 par le réseau National Geographic, cette mini série documentaire à vocation pédagogique n'égale pas celles développées par la BBC. Le parti pris consiste à proposer une sorte de guide touristico-scientifique pour les (im)probables voyageurs de l'espace solaire. Que faut-il savoir et voir en priorité sur les différentes planètes de notre système (Mercure-Vénus, Mars, Jupiter, Saturne, Neptune-Uranus, Pluton et au-delà)En soulignant notamment les profondes évolutions climato-géologiques qu'elles ont chacune connues. Quelles ont été les sondes et missions robotisées ayant permis d'en connaitre davantage ? Quels projets pour poursuivre ces lointaines explorations ? Sans omettre, bien sûr, la sempiternelle question de la possible découverte d'une vie extraterrestre. Inégales, les interventions des spécialistes ainsi que la modélisation 3D restent souvent trop schématiques, (les premières parfois étrangement un peu niaises) pour véritablement piquer nos curiosité et imagination.




vendredi 17 mai 2013

L'Apollonide (souvenirs de la maison close)

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En compétition pour la "Palme d'or" 2011, le cinquième long métrage de  ne possède presque aucune vertu. Deux heures d'une totale vacuité parfois absurde*, à peine soutenue par le prétendu énigmatique fantasme d'une prostituée défigurée. Et si souvenirs il y a, nous aurions souhaité qu'ils aient été oubliés. Un film qui provoque... une profonde amnésie !




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*tel cet anachronique slow funéraire dansé sur l'"inoubliable" "The Right To Love You" (1966) de Mighty Hannibal.

Eye of the Devil (l'œil du malin)

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Total navet ! Rien à sauver de cette affligeante adaptation du roman "Day of the Arrow" signé en 1964 par le Londonien Robin Estridge (scénariste de North West Frontier réalisé par le même ). On ne sait pas quelle étrange malédiction aquitaine* s'est soudainement abattue sur le duo de promoteurs étasuniens Martin Ransohoff-John Calley (The Americanization of EmilyThe Cincinnati Kid) pour se lancer ainsi, à corps perdu, dans une telle ineptie filmique. Ni pour quelle raison  (interprète de Miss Giddens dans le remarquable The Innocents et, ici, remplaçante de Kim Novak accidentée) (avec lequel l'actrice écossaise, sur le point d'interrompre sa carrière, avait déjà tourné à deux reprises) et  (dont les choix ne furent pas toujours judicieux) se sont laissés si facilement prendre à ce jeu de dupes. Unique curiosité recelée par cette production britannique sans intérêt, la première présence créditée au cinéma de  et la discrète participation de  mis bientôt en évidence par le Blowup d' et Profondo rosso de .
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*le château de Hautefort (Dordogne) à servi de décor naturel au film avant qu'il ne soit détruit par un incendie en août 1968 et reconstruit.

Strangers on a Train (l'inconnu du nord-express)

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"Crisscross"

Ce quatorzième long métrage de la période US d' fait partie de ceux qui font naitre un immédiat sentiment jubilatoire. Un effet principalement suscité par trois ingrédients décisifs. D'abord la qualité du tout premier roman de Patricia Highsmith, même s'il a été significativement remanié par Czenzi Ormonde (assistante de Ben Hecht) et Whitfield Cook (scénariste de Stage Fright adapté par Alma Revilleplus que par le fameux écrivain Raymond Chandler. Un récit astucieux et pervers, aux prémices élémentaires mais diaboliques à souhait. Etourdissante construction intellectuelle sur la complicité involontaire et la culpabilité induite. Ensuite la virtuosité, à la fois amusée et distanciée, d' pour le produire et mettre en scène, avec cet impérieux, récurrent sens du détail(1) qui rend la plupart de ses œuvres uniques et si intéressantes. Strangers on a Train bénéficie enfin d'un bon choix de casting, (2) à l'opportune fragilité(3) dans le pénultième et meilleur rôle de sa carrière sans oublier  (sa deuxième prestation sous la direction de son père... et chargée de tourner l'apparition de celui-ci) et le Britannique Leo G. Carroll, régulier acteur de soutien d'.
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1. en tout premier lieu la remarquable séquence du meurtre.
2. titulaire, trois ans auparavant, du rôle de Phillip dans Rope, une nouvelle fois expressément autorisé par Samuel Goldwyn.
3. surtout comparé au viril William Holden, premier choix du producteur-réalisateur pour tenir le rôle de Guy Haines.



jeudi 16 mai 2013

In the Land of Blood and Honey (au pays du sang et du miel)

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Première fiction co-produite, écrite et réalisée par In the Land of Blood and Honey n'est assurément pas le bon film à voir pour tenter de se faire une opinion sur l'effroyable et interminable siège de Sarajevo*. Très indigent sur le plan du scénario (énième variation du thème de la captive et son geôlier), souvent confus, voire incohérent en raison notamment d'une progression et d'une direction narratives erratiques, cet authentique échec public et commercial a aussi le mauvais goût d'être, sur la base d'un matériau si pauvre, extrêmement long. La fille cadette de Jon Voight, dont les qualités d'actrice demeurent encore bien incertaines, ne semble pas avoir beaucoup plus de dispositions pour l'écriture et la direction.
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*dans une orientation proche, As If I Am Not There de l'Irlandaise  lui est bien supérieur.

The Office Wife

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Amusante comédie dramatique, The Office Wife ne dissimule ni son affiliation au vaudeville sentimental... ni les jambes et tenues légères des actrices. Peu avant l'instauration du Motion Picture Production Code*, les studios et scénaristes s'amusent à tester les limites de la censure. Le champs exploré ici avec humour (et concupiscence) est celui, assez classique, de la rivalité à distance entre secrétaire particulière et épouse d'un homme affaire très accaparé. L'élément le plus intéressant de ce film sorti en août 1930 reste sans doute la persistante confusion entretenue chez les personnages à l'égard de l'amour réel ou illusoire, de l'attirance physique et la promotion sociale. La première des deux collaborations du scénariste ** avec le polyvalent réalisateur  mettait également en avant le charme innocent de la native anglaise , vedette féminine notamment du muet The Barker et de Safe in Hell de , aux côtés de  (récurrent second rôle pour la MGM), de  une nouvelle fois en vamp blonde platine et de l'épatante , à l'entame de sa carrière.
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*rédigé en 1929 et imposé avec rigueur de 1934 à 1954.
**co-scénariste, entre autres, de The Penalty, de The Iron Horse de  ou de la plus tardive adaptation The Petrified Forest.



Días de gracia

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Le premier long métrage du Mexicain * (programmé en séance de minuit lors du Festival de Cannes 2011 et candidat à la "Caméra d'or") ne s'avère pas seulement mortel à l'écran. L'envie de décrocher (pas forcément pour assister à un match de foot !) monte régulièrement pendant les plus de deux heures de ce polar morcelé, à la frénésie surtout artificielle. Sciemment décousu (trois épisodes criminels, chacun contemporain d'une Coupe du monde de football - 2002, 2006 et 2010 - s'entremêlent en effet)Días de gracia semble nous être livré en vrac ou, plus justement, en lambeaux. Indigeste, toute tentative de rapprochement avec les percutantes et réussies productions des Brésiliens  ou José Padilha relèverait, au demeurant et à coup sûr, d'un sérieux, voire inquiétant trouble du discernement.
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*collaborateur de  sur Romeo + Juliet

mercredi 15 mai 2013

Way of a Gaucho (le gaucho)

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Western parmi les plus méridionaux de l'histoire hollywoodienne du genre, Way of a Gaucho est aussi l'un des  plus proches... de l'opérette. Adapté par * à partir d'un roman du méconnu , il devait initialement être dirigé par Henry King (avec Tyrone Power dans le rôle principal). , réalisateur auparavant de Canyon Passage (Universal) et de Stars in My Crown (MGM) également à la croisée de catégories filmiques, succède donc à son collègue désisté. L'exotisme relatif des décors (la pampa et les massifs andins d'Argentine) semble avoir été l'argument décisif  de ses promoteurs. Car l'histoire et les dialectiques développées dans le scénario (coutumes et modernité, loyauté et transgression, honneur et trahison...) demeurent, quant à elles, assez communes. Grand (1m91 !) escogriffe,  ne réussit pas à susciter une quelconque empathie à l'égard de son personnage présumé emblématique. Le jeu du futur partenaire de  et de  dans River of No Return manque, il est vrai, de nuance et de conviction, surtout aux côtés de  (dans le quatrième et dernier western de sa carrière) pourtant ici un peu décevante. Les acteurs de soutien,  (partenaire de  dans Night and the City) ou encore , n'en profitent pas vraiment en raison du faible espace qui leur est réservé.
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*producteur pour la Fox et scénariste, nommé à deux reprises - 1942 et 1952 - aux Academy Awards, adaptateur notamment de How Green Was My Valley et de The Ghost and Mrs. Muir (déjà avec ).

mardi 14 mai 2013

Black Gold (or noir)

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Au fil des décennies (aujourd'hui la cinquième)la verve et l'originalité qui avaient un temps caractérisé  a eu tendance à  nettement s'émousser. Adapté d'un roman paru en 1957 de l'écrivain (et pilote de course) suisse Hans Ruesch (The Savage Innocents), le onzième long métrage de sa carrière n'infirme pas cette évolution de fond. Convenue, sans réelle aspérité narrative (le Néerlandais Menno Meyjes a pourtant signé le scénario), cette première co-production qatarie d'envergure internationale souffre notamment d'une dramatisation à la fois trop simpliste et artificielle. La progression du récit est, en outre, souvent assurée de façon maladroite. Et comme le cosmopolite casting réuni (le Français Tahar Rahim, l'Andalou Antonio Banderas, les Britanniques Mark Strong et Riz Ahmed ou encore la Mumbaienne Freida Pinto, découverte dans Slumdog Millionaire) ne parvient pas à vraiment animer le vaste désert où il se (dé)bat, l'impression laissée par Black Gold demeure plus que mitigée.

lundi 13 mai 2013

Fin (the end)

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Adapté du roman éponyme (paru en 2009) de David Monteagudo par Sergio G. Sánchez (El Orfanato) et Jorge Guerricaechevarría (Celda 211)Fin n'est (seulement !) qu'un aimable thriller fantastico-intimiste. Assez classique par ses tenants, parfois incohérente dans son évolution, l'intrigue nous tient un moment. Mais on a pourtant vite le sentiment qu'elle ne nous emmène à peu près nulle part... ce qui s'avère être effectivement le cas. Le premier long métrage de  vaut donc surtout pour la beauté de certains décors naturels et la présence de la Madrilène  (Y tu mamá también, El Laberinto del faunoBlancanieves) et, dans une moindre mesure, celle de Clara Lago.