******
"Crisscross"
Ce quatorzième long métrage de la période US d'Alfred Hitchcock fait partie de ceux qui font naitre un immédiat sentiment jubilatoire. Un effet principalement suscité par trois ingrédients décisifs. D'abord la qualité du tout premier roman de Patricia Highsmith, même s'il a été significativement remanié par Czenzi Ormonde (assistante de Ben Hecht) et Whitfield Cook (scénariste de Stage Fright adapté par Alma Reville) plus que par le fameux écrivain Raymond Chandler. Un récit astucieux et pervers, aux prémices élémentaires mais diaboliques à souhait. Etourdissante construction intellectuelle sur la complicité involontaire et la culpabilité induite. Ensuite la virtuosité, à la fois amusée et distanciée, d'Hitchcock pour le produire et mettre en scène, avec cet impérieux, récurrent sens du détail(1) qui rend la plupart de ses œuvres uniques et si intéressantes. Strangers on a Train bénéficie enfin d'un bon choix de casting, Farley Granger(2) à l'opportune fragilité(3), Robert Walker dans le pénultième et meilleur rôle de sa carrière sans oublier Patricia Hitchcock (sa deuxième prestation sous la direction de son père... et chargée de tourner l'apparition de celui-ci) et le Britannique Leo G. Carroll, régulier acteur de soutien d'Hitchcock.
___
1. en tout premier lieu la remarquable séquence du meurtre.
2. titulaire, trois ans auparavant, du rôle de Phillip dans Rope, une nouvelle fois expressément autorisé par Samuel Goldwyn.
3. surtout comparé au viril William Holden, premier choix du producteur-réalisateur pour tenir le rôle de Guy Haines.
1. en tout premier lieu la remarquable séquence du meurtre.
2. titulaire, trois ans auparavant, du rôle de Phillip dans Rope, une nouvelle fois expressément autorisé par Samuel Goldwyn.
3. surtout comparé au viril William Holden, premier choix du producteur-réalisateur pour tenir le rôle de Guy Haines.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire