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"What kind of bird are YOU?"
Difficile de rester totalement insensible au caractère insolite, fantasque, excentrique du septième long métrage de Wes Anderson. Dès l'entame de sa carrière, le cinéaste texan a su nous surprendre grâce à son style narratif et visuel si singulier. Pour l'écriture de cet opus, Anderson a refait équipe avec Roman Coppola, déjà collaborateur sur The Darjeeling Limited. Film d'ouverture et candidat à la 65e "Palme d'or", nommé pour son scénario original aux derniers Academy Awards, l'attachant Moonrise Kingdom séduit d'abord parce qu'il explore, avec poésie et fausse naïveté, le conte d'aventure. Parmi les autres atouts significatifs du film, il faut souligner que le récit et les personnages s'imposent en permanence aux acteurs (et pas n'importe lesquels* !) qui les interprètent et la sortie radicale de tout cadre conventionnel du cinéma étasunien. Ce qui ne l'a d'ailleurs pas empêché de connaitre un vrai succès public** (le plus important après The Royal Tenenbaums). Moonrise Kingdom nous fait (brièvement mais positivement) retomber sans régression en enfance ; peut-on rêver plus plaisante expérience ?
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*derrière les débutants Jared Gilman et Kara Hayward, assez bluffants, apparaissent en effet notamment Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton.
**lors de son lancement, dans seulement quatre salles (2 à NYC, 2 à LA), le film est devenu la plus rentable production (hors animation) par salle. Les recettes ont atteint au terme de l'exploitation domestique 45,5M$ (+22,7M$ à l'étranger) pour un budget d'environ 16M$.
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