mercredi 26 décembre 2007

Sunshine


"3,1%"

Le film de Boyle commence par un petit trip qui annonce une fantastique overdose !
Impressionnant sur grand écran, Sunshine, sorte de voyage initiatique mystico-épique, est un film intrigant sur l'ordre et le désordre (divin, universel, humain), sur le sacrifice et la fascination.
Les virages narratifs sont à peu près bien maîtrisés mais il subsiste comme un arrière-goût d'inachevé.
Les influences de 2001: A Space Odyssey, d'Alien mais aussi de Solaris et de Mission to Mars sont assez nettes mais le film possède une identité propre.
Le scénario laisse planer une question fondamentale : comment les huit scientifiques réunis dans "Icarus II" ont-ils pu croire que leur mission n'était pas suicidaire puisque le vaisseau, dépourvu de la protection de l'immense panneau-charge stellaire, semble d'emblée voué à se consumer ?

Agua


Remarquable film de la réalisatrice argentine Veronica Chen, original et intelligent.
Cette génération de cinéastes sud-américains n'en finit pas d'étonner ce pauvre public converti (malgré lui ?) à un cinéma aseptisé que nous sommes collectivement devenus. Réjouissons-nous !

mardi 11 décembre 2007

Columbo: It's All In the Game (meurtre aux deux visages)


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12.1 Dans sa superbe demeure de Beverly Hills où elle donne une réception, Lauren Staton attend son jeune amant, Nicholas 'Nick' Franco. Celui-ci ne peut faire qu'une courte apparition car il doit retourner à une partie de poker. En réalité, ce joueur professionnel va retrouver une autre femme, la Romaine Lisa Fiore avec laquelle il passe une partie de la nuit avant de rentrer avec elle chez lui. Là, il est abattu par Lauren qui a organisé son assassinat avec la complicité de Lisa qu'elle connaît par ailleurs. Lauren retourne à sa soirée pendant que Lisa reste près du cadavre recouvert d'une couverture chauffante. Vers deux heures du matin, Lauren se rend chez Nick et, prétextant avoir oublié la clé de l'appartement, sonne chez le gardien pour qu'il lui ouvre la porte. Dans le couloir, ils entendent un coup de feu, tiré par Lisa, et découvrent le corps sans vie de Nick.
Unique scénario signé Peter Falk, It's All in the Game mérite notre attention en raison de la présence de Faye Dunaway, récompensée en 1994 pour son interprétation par un "Emmy Award", de son numéro de séduction très poussé à l'égard du célèbre lieutenant et d'un inhabituel abandon d'arrestation pour complicité de meurtre. Aux côtés des deux acteurs principaux, apparaît également Claudia Christian, titulaire l'année suivante du rôle du lieutenant-commandant Susan Ivanova dans la série Babylon 5.

lundi 10 décembre 2007

Imitation of Life (images de la vie)


"Once a pancake, always a pancake!"

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Les œuvres de l'écrivain féministe Fannie Hurst ont nourrit le cinéma étasunien dès la fin des années 1910. En 1922, Hobart Henley portait Stardust à l'écran. Dix ans et autant d'adaptations plus tard, John M. Stahl réalisait, à deux ans d'intervalle pour Universal, Back Street (avec Irene Dunne en vedette) et Imitation of Life. Le roman publié en 1933, dont le film élimine la première partie, associait deux problématiques importantes et délicates à l'époque : l'émancipation des femmes par le travail* et la discrimination raciale. Le scénario, crédité à William Hurlbut mais auquel ont collaboré Preston Sturges et le récent "oscarisé" Victor Heerman, les repousse un peu en arrière-plan au profit de la relation entre Bea et Delilah d'une part et 'Steve' Archer d'autre part. Nommé dans trois catégories, dont celle du meilleur film aux Academy Awards 1935, Imitation of Life est entré au National Film Registry en 2005.
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Veuve et mère d'une toute jeune Jessie, Bea Pullman doit confier celle-ci à une garderie pour aller vendre ses pots de sirop d'érable, activité exercée par son défunt époux, aux commerçants de sa ville côtière. Un matin, une brave femme de couleur se présente par erreur à sa porte. Delilah Johnson, à la recherche d'un emploi, propose spontanément ses services et convainc l'aimable Bea, qui a il est vrai quelques difficultés à gérer la situation, de l'engager et l'héberger avec sa fille Peola. Lorsqu'un jour, après avoir goûté les délicieux pancakes de son employée, elle passe devant un local à louer sur la promenade de front de mer, Bea a l'idée d'ouvrir un restaurant de crêpes et parvient à finaliser et à rentabiliser son projet malgré la faiblesse de ses ressources financières initiales. Elle embauche également Elmer Smith, un amateur fauché de pancakes, qui lui suggère d'industrialiser la commercialisation de la farine dont la recette secrète a fait le succès de son entreprise. Grâce à ce précieux conseil, Bea et Delilah font rapidement fortune. Mais cette dernière est confrontée de manière répétée au mal-être de la blanche Peola, refusant les effets de sa négritude cachée.
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Très différent à la fois dans l'esprit et, évidemment, dans la forme du remake qu'en fera Douglas Sirk, Imitation of Life est, quoique consensuel (i.e. politiquement correct), une production intelligente, équilibrée et globalement efficace. Malgré la sévère concurrence que constituait It Happened One Night, couronné par les cinq "Oscars" majeurs, dans lequel Claudette Colbert tenait également le rôle principal, le film de John M. Stahl fut un succès populaire et le méritait bien. La mise en scène est assez classique mais l'on apprécie la sobriété et la distance avec lesquelles sont traités les différents drames qui se nouent dans cette histoire. Le jeu de Claudette Colbert est, comme toujours, empreint d'une grande délicatesse et sincérité. Warren William, son partenaire dans Cleopatra sorti la même année, fait montre d'une distinction qui sied parfaitement à son personnage d'ichtyologue aisé et oisif. Mention spéciale au remarquable Ned Sparks, qui partage l'affiche de ce dernier dans Lady for a Day, pour l'humour de son tempérament (et l'inverse !), à l'académique mais sympathique Louise Beavers et à sa cadette d'un an (seulement) Fredi Washington, militante afro-étasunienne, dont le rôle manque, hélas, d'étoffe.
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*le dix-neuvième amendement de la constitution leur avait donné le droit de vote en 1920.

dimanche 9 décembre 2007

Columbo: A Bird in the Hand... (un seul suffira)


 - film - 29676_711.3 Aux abois, Harold McCain a dû quitter précipitamment Las Vegas en raison de l'inattendue arrivée de son intransigeant créancier Hacker. A Beverly Hills, le joueur professionnel réclame en vain de l'argent à Dolores, l'épouse de son oncle 'Big Fred' dont il est très proche. Harold décide d'employer les grands moyens en posant la nuit venue une bombe artisanale, reliée au démarreur, sous le cabriolet européen de luxe de son parent. Le matin, il est appelé au téléphone par Bertie, le directeur de l'équipe de football des "Stallions", qui s'inquiète du retard à une réunion de 'Big Fred' son patron. En se rendant chez celui-ci, Harold découvre qu'il a été mortellement percuté par un véhicule pendant son habituel jogging.
Un épisode plein de rebondissements, le onzième et ultime signé par Jackson Gillis (Suitable for Framing). Tyne Daly (The Enforcer, Judging Amy) y fait la première de ses deux prestations (alcoolisées) pour la série aux côtés de Don S. Davis (Twin Peaks, Stargate) et de Frank McRae (48 Hrs.).