12.7 Malgré les significatives et croissantes contributions qu'il a apportées aux partitions de son mentor, Gabriel McEnery vit depuis cinq ans dans l'ombre du compositeur de musique de films Findlay Crawford
dont l'inspiration créatrice semble s'est tarie. Cette situation le
désespère et, après une projection du dernier film du réalisateur Sidney Ritter où son travail n'est même pas évoqué, Crawford et son collaborateur ont une vive explication. Celui-ci menace de révéler à Ritter être l'unique auteur de la bande originale de "The Killer" grâce à laquelle Crawford a obtenu un "Oscar". Pour désamorcer ce conflit et apaiser le jeune homme, Crawford offre à McEnery
de diriger la musique du film en question au cours du concert qu'il
doit donner le lendemain et l'assure de sa recommandation auprès de Ritter pour sa prochaine production. L'après-midi du concert, Crawford drogue McEnery
avec une coupe de champagne puis dépose le jeune homme inconscient
au-dessus de la trappe d'un vieux monte-charge située sur le toit d'un
studio où ce dernier a l'habitude de répéter et d'écrire. Le soir, avant
d'entrer en scène, Crawford actionne le mouvement de l'ascenseur provoquant la chute mortelle du corps de McEnery.
Ce pénultième opus de la série, le dernier réalisé par son vieil ami Patrick McGoohan, a été tourné pour l'essentiel dans les locaux des studios Universal. L'acteur écossais de comédie Billy Connolly (Mrs Brown) y campe un personnage dont la ressemblance physique avec le compositeur Michael Kamen est frappante. Présence du second rôle Charles Cioffi (Klute, Shaft, Lucky Luciano), unique apparition à l'écran d'Anne McGoohan, la fille cadette de Patrick et références musicales à Psycho, Jaws et, indirectement, à My Darling Clementine. Peter Falk, qui interprète un extrait du tube de Dean Martin "That's Amore" repris dans The Caddy, considérait le scénario comme l'un des plus ingénieux sur le plan criminel de la série.
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