"There is a fifth dimension beyond that which is known to
man. It is a dimension as vast as space and as timeless as infinity. It
is the middle ground between light and shadow, between science and
superstition, and it lies between the pit of man's fears and the summit
of his knowledge. This is the dimension of imagination. It is an area
which we call the Twilight Zone."
La
télévision US des années 1950-60 a été durablement marquée par deux
grandes séries "anthologiques" inspirées par deux fortes personnalités :
Alfred Hitchcock Presents d'Alfred Hitchcock et The Twilight Zone de Rod Serling. Outre qu'elles ont occupé les petits écrans pendant plusieurs saisons (sept pour la première, cinq pour la seconde), elles réunissaient l'un et l'autre une distribution de réalisateurs et d'acteurs sans précédent à cette époque. Richard Donner a dirigé en 1964 six épisodes de The Twilight Zone avant de rencontrer la notoriété que l'on sait au milieu des années 1970. Stuart Rosenberg, Boris Sagal et Robert Stevens sont crédités par les deux serials et l'on trouve également à leurs côtés John Brahm, Lamont Johnson, Robert Parrish ou Don Siegel, sans évoquer les multiples, et pour certains récidivistes, interprètes.
Avant
de lancer, en association avec CBS, d'écrire la quasi totalité des
histoires de cette série devenue culte, l'ancien boxeur et militaire Rod Serling avait collaboré à plusieurs productions télévisuelles, parmi lesquelles Playhouse 90, et avec John Frankenheimer notamment qui lui valurent, entre 1956 et 1959, trois "Emmy Awards" sur cinq nominations. The Twilight Zone
lui permit de compléter sa collection avec deux nouvelles récompenses
en 1960 et 1961 et une huitième sélection, supplanté en 1962 par Reginald Rose et sa série judiciaire The Defenders.
L'identification de la série avec Rod Serling croit encore dès la deuxième saison puisque la narration qu'il assurait jusque-là (et pour laquelle il souhaitait avoir la voix de Richard Egan) est doublée à partir de septembre 1960 d'une présentation personnelle de chaque épisode (aux Etats-Unis, "And now, Mr. Serling" concluait les épisodes en annonçant brièvement les tenants du suivant - voir bonus du DVD).
L'inventivité des scénarii, fables dont le permanent fantastique
alterne entre drame et comédie, le soin apporté à la réalisation et à
l'interprétation de The Twilight Zone
sont des caractéristiques très frappantes de la série. Tout comme la
construction narrative, focalisée sur le dénouement, respectant en cela
les codes très anglo-saxons de la nouvelle littéraire.
En
1962, CBS décida de porter la durée des épisodes de la quatrième saison
de vingt-cinq à cinquante minutes. Ce choix eut un effet défavorable
sur la qualité de la série et l'on revint au format initial pour
l'ultime saison. Une seconde génération sous le même titre, baptisée en
France La Cinquième dimension,
fut lancée en 1985 dont les soixante-trois épisodes d'une heure,
globalement moins réussis, vinrent compléter les cent cinquante-six de
la première. Plusieurs cinéastes ou écrivains US (et probablement quelques français !) reconnaissent avoir été influencés par The Twilight Zone. En 1983, Steven Spielberg, John Landis, Joe Dante et George Miller ont d'ailleurs chacun réalisé un des segments de Twilight Zone: The Movie, hommage à la série et à son créateur, décédé en 1975.
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