"Cette fois, pour le carnaval, c'est raté."
Coproduction germano-américaine dotée de 3,2M$, P.I.: Post Impact
est un téléfilm qui a été diffusé sur les réseaux de ses pays d'origine
et édité en vidéo. Réalisé par un metteur en scène de télévision
allemand, il a l'ambition, au moins thématique, de "marcher" sur les
traces des films d'anticipation catastrophe de la fin du XXe siècle que
sont Deep Impact et Armageddon. Compte tenu des différences de moyens (son budget oscille entre 2,5 et 5% de celui des blockbusters US),
le rapport qualité-prix est plutôt honorable. Cela n'en fait pas, pour
autant, un bon film. D'autant qu'une bonne partie des ressources a dû
être consacrée à l'infographie.
Berlin 2010. La comète Bey-Leder 7, qui passe à proximité de la Terre
tous les 350 000 ans, a dévié de sa trajectoire normale. Elle va
s'écraser quelque part en Europe du nord. On évacue en urgence une
partie des populations de cette région, dont Anna Starndorf, la fille du responsable de l'Institut qui a découvert la comète, elle-même scientifique.
Tom Parker,
un officier qui s'occupait de la sécurité à l'ambassade des Etats-Unis,
est embarqué de force à bord d'un avion par son supérieur, le colonel Preston Waters,
et doit, malgré lui, abandonner à leur sort sa jeune épouse et leur
fillette. Lorsque l'impact a lieu, elle déclenche des catastrophes dans
les zones environnantes et plonge l'hémisphère nord dans un hivers
polaire permanent. Trois ans plus tard, le gouvernement des Nouveaux
Etats du Nord Unis, installé à Tanger, doit faire face à la brutale
destruction d'un de ses avions en mission. Il semble que le satellite
SolStar 2, a priori destiné à fournir de l'énergie, soit à l'origine de
cette agression. On spécule sur une prise de contrôle à partir de Berlin
et sur la responsabilité de son concepteur, le professeur Gregor Starndorf. Tanger pourrait bien être la prochaine cible du satellite. Une équipe, composée notamment du colonel Waters, d'Anna Starndorf et de Parker, se rend sur place pour empêcher cette attaque. Anna Starndorf et Parker
ont également un intérêt personnel à participer à cette aventure.
Revoir son père, s'il est toujours vivant, pour la première et retrouver
sa famille, si elle a survécu, pour le second. Arrivé à destination, le
commando essuie des tirs et doit se réfugier dans les tunnels du métro.
Là, quelques rescapés ont réussi à recréer un semblant de vie
organisée.
Film
ou jeu vidéo avec des vrais "morceaux d'humains" dedans ? Dans les deux
premiers tiers du métrage au moins, c'est, en effet, le talent des
informaticiens, les images d'archives et de satellite qui se substituent
à la réalisation classique. Une fois dans des décors réels de studio,
c'est le polyester et autre dérivés plastiques qui se chargent de
donner, sans y parvenir vraiment, l'illusion d'un environnement
glaciaire. Cela ne serait rien si l'intrigue était solide et les acteurs
plus efficaces. Hélas, entre invraisemblances et maladresses, le film
perd rapidement de sa crédibilité. En définitive, la déception vient
peut-être de la comparaison avec ses prédécesseurs du genre, qui
n'étaient, eux-mêmes, pas réellement des chefs-d'oeuvre. Assez loin du
spectaculaire The Day After Tomorrow, dont il n'a pas, il est vrai, le budget, P.I.: Post Impact est un téléfilm correct, sans plus.
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