lundi 29 novembre 2004

Emerson, Lake & Palmer: Live at Montreux


"Maybe I might have changed
And not been so cruel." (in "From The Beginning")

Emerson, Lake & Palmer

Né dans le proche sillage de son compatriote de Birmingham Yes, Emerson, Lake & Palmer est, comme lui, un des groupes les plus importants du progressive rock des années 1970. C'est la rencontre fortuite, au cours d'un concert commun de leur formation respective à Fillmore West en 1969, de Keith Emerson, titulaire des claviers de Nice et du bassiste et chanteur de la troisième version de King Crimson, Greg Lake, qui est à l'origine du groupe. Laquelle n'interviendra qu'en 1970, lorsque King Crimson se recomposera à nouveau après sa première tournée américaine. Le duo se met alors à la recherche d'un batteur (Mitch Mitchell, célèbre pour avoir rythmé les envolées lyriques d'un certain Jimi Hendrix, est auditionné) et arrête son choix sur Carl Palmer, celui du groupe expérimental de Vincent Crane, Atomic Rooster.
Les premières prestations publiques du groupe sont un concert au Plymouth Guildhall et une participation au festival de l'Ile de Wight en août 1970, suivi, en novembre, par la sortie de leur premier album simplement intitulé "Emerson, Lake & Palmer". Celui-ci entre rapidement dans le 'Top 5' des charts anglais et se classe parmi les vingt meilleurs disques aux Etats-Unis. "Tarkus", dans les bacs en 1971, explore déjà d'autres horizons musicaux, Keith Emerson s'employant notamment à pousser dans leurs derniers retranchements les ressources de ses synthétiseurs Moog. La densité du morceau qui a donné son titre à l'album, utilisant de multiples overdubs et souvent associé à une adaptation des "Tableaux d'une Exposition" de Modest Moussorgski, aura beaucoup de mal à être fidèlement retranscrite pendant les concerts du groupe. Cette caractéristique deviendra d'ailleurs une constante chez ELP.
"Trilogy" et surtout "Brain Salad Surgery" seront les albums de la maturité du groupe, juste avant qu'il ne connaisse une brutale chute créative se traduisant par des disques décevants, voire médiocres et, finalement, par sa disparition en décembre 1979. Au milieu des années 1980, Emerson* et Lake se retrouvent, associés au batteur Cozy Powell, pour un concert qui donnera lieu à un album live. En 1991, Emerson, Lake & Palmer est à nouveau réuni pour enregistrer "Black Moon" et sillonne, jusqu'en 1998, les routes pour donner des concerts ou participer à des festivals.

Live at Montreux

En 1997, une tournée emmène Emerson, Lake & Palmer à travers le monde. A Paris (Elysée Montmartre) le 2 juillet, le groupe de produit le 7 juillet dans le cadre du célèbre Festival de Montreux. Il y reprend un programme assez classique, constitué des titres significatifs de la carrière initiale du groupe. Ce qui frappe assez rapidement, c'est que, contrairement à celui d'autres groupes contemporains, le répertoire d'ELP a vieilli prématurément, peut-être à cause de son recours immodéré aux synthétiseurs et aux excès sonores d'Emerson dans ce registre. Le concert est également handicapé par un mixage assez peu équilibré, privilégiant trop les claviers, et une mise en images faiblement inspirée. Il faut reconnaître, à la décharge du réalisateur, que la mise en scène du groupe est particulièrement statique... pour ne pas dire inexistante.

Le groupe :
Claviers : Keith Emerson
Basse, chant : Greg Lake
Batterie : Carl Palmer

Les titres :

1. Karnevil 9-1st./Impression Part.2
2. Tiger In The Spotlight
3. Hoedown
4. Touch And Go
5. From The Beginning
6. Knife Edge
7. Bitches Crystal
8. Dance Creole (K. Emerson seul)
9. Honky Tonk Train Blues
10. Take A Pebble
11. Lucky Man
12. Tarkus/Pictures At An Exhibition
13. Medley:
- Fanfare For The Common Man
- Rondo
- Carmina Burana
- Carl Palmer's Drum Solo
- Toccata In D Minor
___
*compositeur des scores d'Inferno et des Faucons de la nuit.

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