"... La rage de survivre."
Dans la lignée du Gengis Khan également réalisé par Edward Bazalgette et diffusé l'année dernière sur la BBC,
voici donc une nouvelle docu-fiction consacrée à la période la plus
importante du célèbre général carthaginois Hannibal Barca, celle de la
deuxième guerre punique (de -219 à -202). Son enfance (Hannibal, qui signifie en phénicien "qui a la faveur de Baal" et Barca "la foudre", naît en -246)
est juste évoquée. Carthage occupe à cette époque une place
prépondérante dans les échanges commerciaux et possède plusieurs
comptoirs sur le bassin méditerranéen ainsi que l'une des plus
puissantes flottes de guerre. Rome, sa rivale, en cherchant à se
développer, déclenche la première guerre punique (de -264 à -241) dirigée à partir de -247 par Hamilcar Barca, le père d'Hannibal.
Malgré le traité de paix signé par le consul Lutatius, Rome profite des troubles apparus à Carthage et s'empare de la Sardaigne, contraignant Hamilcar à partir pour l'Espagne où il conquiert un vaste territoire. C'est là qu'il fait jurer à son fils âgé de neuf ans, éduqué par un précepteur spartiate appelé Sosylos, de ne jamais être l'ami des Romains. C'est également sur le sol ibère, avec l'attaque en -219 de la ville de Saguntum alliée à Rome, que va naître la deuxième guerre punique. Entouré de ses deux frères Hasdrubal, responsable des provinces espagnoles, et Magon, le commandant de l'infanterie, ainsi que de Maharbal, le commandant de la cavalerie et son conseiller militaire, Hannibal décide de porter le conflit sur le territoire même de l'ennemi. Pour éviter d'avoir à affronter la flotte romaine désormais supérieure à celle de Carthage, il choisit un incroyable et audacieux périple (de 1 600 km pour 50 000 soldats et 40 éléphants ramenés à son terme à une armée composite de 20 000 fantassins et 6 000 cavaliers) à travers l'Espagne, le sud de la Gaule et les Alpes, lui permettant au passage de nouer des alliances avec certaines tribus des régions traversées.
Une fois en Italie, il remportent trois batailles décisives sur la Trébie, à Trasimène et à Cannes en -216, véritable chef-d'œuvre tactique et épouvantable massacre, qui le place en position de force à seulement cent cinquante kilomètres de Rome. Mais, contre toutes attentes, il refuse d'attaquer la capitale de la République, préférant voir celle-ci se désagréger progressivement que de détruire son siège. Le retour au pouvoir en -215 de Fabius marquera le début de la contre-offensive et les premiers revers pour Hannibal, jusqu'à la bataille de Zama menée en -202 par Scipion l'Africain qui scelle l'échec du général carthaginois et met un terme à un conflit de dix-sept ans. Hannibal, après une brève carrière politique dans sa cité, est contraint à l'exil et, menacé d'être livré aux Romains, se suicide en -183.
Visiblement moins ambitieux et réussi que Gengis Khan, Hannibal, tourné en Bulgarie, manque du nécessaire souffle épique susceptible de traduire correctement cette fantastique aventure historique, notamment l'insensée traversée du massif alpin en plein hiver que beaucoup d'entre nous ont tenté d'imaginer. Si les classiques scènes de batailles, mobilisant un nombre impressionnant de figurants, parviennent à faire illusion, certains aspects font un peu cheap (la neige mousseuse par ex.) et l'acteur britannique né au Soudan Alexander Siddig, aperçu récemment dans Kingdom of Heaven et Syriana, manque sensiblement de charisme. Ce film de télévision reste néanmoins une production intéressante, à la fois didactique et divertissante. En attendant la version cinématographique, prévue normalement cette année, de l'échevelé Vin Diesel.
Malgré le traité de paix signé par le consul Lutatius, Rome profite des troubles apparus à Carthage et s'empare de la Sardaigne, contraignant Hamilcar à partir pour l'Espagne où il conquiert un vaste territoire. C'est là qu'il fait jurer à son fils âgé de neuf ans, éduqué par un précepteur spartiate appelé Sosylos, de ne jamais être l'ami des Romains. C'est également sur le sol ibère, avec l'attaque en -219 de la ville de Saguntum alliée à Rome, que va naître la deuxième guerre punique. Entouré de ses deux frères Hasdrubal, responsable des provinces espagnoles, et Magon, le commandant de l'infanterie, ainsi que de Maharbal, le commandant de la cavalerie et son conseiller militaire, Hannibal décide de porter le conflit sur le territoire même de l'ennemi. Pour éviter d'avoir à affronter la flotte romaine désormais supérieure à celle de Carthage, il choisit un incroyable et audacieux périple (de 1 600 km pour 50 000 soldats et 40 éléphants ramenés à son terme à une armée composite de 20 000 fantassins et 6 000 cavaliers) à travers l'Espagne, le sud de la Gaule et les Alpes, lui permettant au passage de nouer des alliances avec certaines tribus des régions traversées.
Une fois en Italie, il remportent trois batailles décisives sur la Trébie, à Trasimène et à Cannes en -216, véritable chef-d'œuvre tactique et épouvantable massacre, qui le place en position de force à seulement cent cinquante kilomètres de Rome. Mais, contre toutes attentes, il refuse d'attaquer la capitale de la République, préférant voir celle-ci se désagréger progressivement que de détruire son siège. Le retour au pouvoir en -215 de Fabius marquera le début de la contre-offensive et les premiers revers pour Hannibal, jusqu'à la bataille de Zama menée en -202 par Scipion l'Africain qui scelle l'échec du général carthaginois et met un terme à un conflit de dix-sept ans. Hannibal, après une brève carrière politique dans sa cité, est contraint à l'exil et, menacé d'être livré aux Romains, se suicide en -183.
Visiblement moins ambitieux et réussi que Gengis Khan, Hannibal, tourné en Bulgarie, manque du nécessaire souffle épique susceptible de traduire correctement cette fantastique aventure historique, notamment l'insensée traversée du massif alpin en plein hiver que beaucoup d'entre nous ont tenté d'imaginer. Si les classiques scènes de batailles, mobilisant un nombre impressionnant de figurants, parviennent à faire illusion, certains aspects font un peu cheap (la neige mousseuse par ex.) et l'acteur britannique né au Soudan Alexander Siddig, aperçu récemment dans Kingdom of Heaven et Syriana, manque sensiblement de charisme. Ce film de télévision reste néanmoins une production intéressante, à la fois didactique et divertissante. En attendant la version cinématographique, prévue normalement cette année, de l'échevelé Vin Diesel.
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