mardi 23 mai 2006

Just Like Heaven (et si c'était vrai...)


"- Que lui avez-vous dit ?
- Que je voyais quelqu'un."

Le premier roman de l'ex-architecte Marc Levy, publié en 2000, possédait toutes les caractéristiques du scénario à succès convoité par Hollywood. Il n'était donc pas étonnant de voir ce best-seller fait l'objet d'une adaptation produite par le couple Parkes-MacDonald pour le compte de DreamWorks. Just Like Heaven mêle en effet genres et thèmes, comédie romantique et dramatique additionnée de fantastique, habituellement appréciés par le public. Sous la conduite de Mark Waters (Freaky Friday, Mean Girls), le film, certes prévisible et oubliable, n'en demeure pas moins plaisant.
Elizabeth Masterson dévoue sa vie à son métier de médecin, négligeant presque totalement sa vie privée. Le soir même où elle apprend par le dr Walsh sa nomination comme interne à l'hôpital St Matthews où elle travaille, Elizabeth est victime d'un très grave accident de la circulation en se rendant à une soirée chez sa sœur Abby qui souhaite lui présenter un garçon. Trois mois plus tard, David Abbott, profondément déprimé par le décès de son épouse Laura, déménage dans l'appartement précédemment occupée par Elizabeth. L'esprit de celle-ci ne tarde pas à venir lui demander de débarrasser le plancher et à le perturber. Après plusieurs apparitions, l'esprit en question, conscient du caractère extraordinaire du phénomène qu'il représente, demande à David, seul susceptible de le voir, de l'aider à lui rappeler son identité et à comprendre la raison de son errance.
Depuis Blithe Spirit de David Lean et The Ghost and Mrs. Muir de Mankiewicz les fantômes hantent aimablement le cinéma anglo-saxon. Dans la lignée de Ghost et, plus directement, du récent If Only auquel il est par certains aspects supérieur, Just Like Heaven, sans bouleverser les conventions, apporte sa touche légèrement singulière. A défaut d'être réellement inspirée, la réalisation de Mark Waters n'est pas maladroite (à l'exception notable de l'utilisation de la bande musicale) et les interprètes principaux parviennent à donner un peu de charme à leur personnages. Pas de quoi faire tourner les tables, mais suffisamment pour éviter que l'esprit des spectateurs ne s'évade. 

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