"It's gonna rain brother, and it's gonna rain hard,
When the blues comes calling with it's calling card. ." (in "Calling Card")
Rory Gallagher
Rares sont les guitaristes, héros classiques du rock, à avoir suscité à la fois autant d'admiration et d'affection que Rory Gallagher.
Des sentiments liés à son évident talent mais aussi à sa personnalité
où se mêlaient énergie, douceur et une certaine timidité.
Traditionnellement moins connu que ses aînés Eric Clapton, Jimmy Page, voire l'éclectique Jeff Beck, l'Irlandais était, comme Johnny Winter et Duane Allman avant lui ou Stevie Ray Vaughan après, un remarquable musicien de scène. Il est vrai qu'avec un instrument (en plastique, puis en bois !) entre les mains dès l'âge de deux ans, il avait eu le temps de parfaire ses technique et gestuelle.
Rory achète sa première vraie guitare, une acoustique, à neuf ans. Influencé notamment par les bluesmen Muddy Waters et Albert King (avec lesquels il jouera au cours de la décennie suivante),
il commence rapidement à jouer et à se faire connaître dans des
concerts autour de sa ville de Cork avant de réunir son premier groupe
en 1961. Deux ans plus tard, il devient l'heureux et fidèle propriétaire
d'une Fender Stratocaster Sunburst 1961 (serial nr : 64351) pour la somme de cent livres sterling. En 1966, il forme, sur le modèle de Cream, la première version de Taste puis, installé à Londres en 1968, avec le bassiste Charlie McCracken et le fugitif batteur de Them John Wilson, une seconde qui enregistrera deux albums en studio avant sa séparation en 1971.
Gallagher entame alors une carrière en solo qui se traduit rapidement par deux albums, sortis à six mois d'intervalle, chacun constitué de dix titres composés par lui. Le premier avec, essentiellement, du matériel non utilisé pour le second disque de Taste. Le deuxième, "Deuce", plus abouti et dans lequel la diversité du talent du musicien s'exprime déjà avec acuité. Suivent douze albums, dont deux remarquables enregistrements live, "in Europe" (1972) et "Irish Tour '74", qui assoient la réputation du guitariste. Rory est d'ailleurs élu "meilleur musicien de l'année" 1972 par le célèbre magazine "Melody Makers". En 1976, sort l'excellent "Calling Card" produit par Roger Glover, le bassiste de Deep Purple. Lorsqu'il n'est pas en studio, Rory Gallagher est en tournée à travers le monde. C'est au cours d'une série de concerts aux Pays-Bas en 1995 qu'il tombe malade. Il décède le 14 juin ("a blue day for the blues") à l'âge de 47 ans.
Gallagher entame alors une carrière en solo qui se traduit rapidement par deux albums, sortis à six mois d'intervalle, chacun constitué de dix titres composés par lui. Le premier avec, essentiellement, du matériel non utilisé pour le second disque de Taste. Le deuxième, "Deuce", plus abouti et dans lequel la diversité du talent du musicien s'exprime déjà avec acuité. Suivent douze albums, dont deux remarquables enregistrements live, "in Europe" (1972) et "Irish Tour '74", qui assoient la réputation du guitariste. Rory est d'ailleurs élu "meilleur musicien de l'année" 1972 par le célèbre magazine "Melody Makers". En 1976, sort l'excellent "Calling Card" produit par Roger Glover, le bassiste de Deep Purple. Lorsqu'il n'est pas en studio, Rory Gallagher est en tournée à travers le monde. C'est au cours d'une série de concerts aux Pays-Bas en 1995 qu'il tombe malade. Il décède le 14 juin ("a blue day for the blues") à l'âge de 47 ans.
Live at Montreux
Lorsqu'il monte sur scène à Montreux le 11 juillet 1975, Rory Gallagher
n'est pas en terrain inconnu et n'est également plus un artiste
confidentiel. Le guitariste s'était, en effet, déjà produit avec Taste dans la ville du canton suisse de Vaud. En outre, la sortie de "Irish Tour '74" lui assurait une notoriété accrue ainsi qu'une plus large audience. Les Rolling Stones
l'avaient même auditionné pour remplacer Mick Taylor. La novation, si
l'on peut dire, c'est le modeste changement de décor puisque le festival
a déménagé cette année-là dans le nouveau casino*. Le concert du 22
juillet 1977 s'inscrit parfaitement dans la continuité du précédent. Les
sixième ("Against the Grain") et septième albums ("Calling Card")
ont consacré le musicien et chanteur, ce qui a naturellement une
influence positive sur son assurance. C'est pendant cette édition du
festival que Rory Gallagher rejoint Albert King sur scène. Deux nouveaux disques (pas les meilleurs) précèdent le set du 18 juillet 1979 d'un Rory Gallagher électrique, et carrément déchaîné sur et après "Shadowplay".
Les mutations sont plus notables lors du concert du 5 juillet 1985.
Déjà physiquement transformé, le guitariste, dont les productions sont
moins convaincantes, compense son relatif déclin par une tonalité plus
radicale et une augmentation de la puissance sonore.
Le 12 juillet 1994, soit moins d'un an avant sa disparition, Rory Gallagher partage l'affiche avec Bob Dylan et Béla Fleck. Dans l'auditorium Stravinski, l'interprète de "Too Much Alcohol"
est presque méconnaissable et le public ne retrouve pas l'habituel et
fringant bassiste Gerry McAvoy. C'est donc le cœur un peu lourd et
mélancolique que l'on assiste à cette prestation très honorable (Gallagher a toujours maintenu un niveau qualitatif au-dessus de la moyenne), mais un peu convenue, sauf lorsque l'inclassable leader des Flecktones rejoint la vedette officielle sur scène.
L'intérêt majeur de cette compilation, outre la joie de voir et
d'écouter ce prodigieux artiste pendant quatre heures et demi sur les
près de sept heures de concerts, est qu'elle permet d'apprécier
l'évolution technique et stylistique de Rory Gallagher sur près de vingt ans. Tout en jugeant les progrès réalisés dans le domaine de la captation !
Le groupe :
Basse : Gerry McAvoy (1975 à 1985), David Levy (1994)
Batterie : Rod D'Ath (1975-1977), Ted McKenna (1979), Bredan O'Neill (1985), Richard Newman (1994)
Claviers : Lou Martin (1975-1977), John Cook (1994)
Harmonica : Mark Feltham (1985-1994)
Les titres :
1975 :
1975 :
2. Garbage Man
3. Cradle Rock
4. Tore Down
5. Laudromat
1977 :
6. I Take What I Want
1977 :
6. I Take What I Want
7. Calling Card
8. Secret Agent
9. Bought and Sold
10. Million Miles Away
11. Do You Read Me
14. The Last of the Independents
15. Mississipi Sheiks
16. Too Much Alcohol (guit. acoustique solo)
17. Shadowplay
1985 :
18. Bad Penny
1985 :
18. Bad Penny
19. Moonchild
20. Banker's Blues (guit. acoustique & harmonica)
22. Big Guns
DVD 2
1994 :
1. Continental Op
2. Moonchild
3. I Wonder Who
4. The Loop
5. Tattoo'd Lady
6. I Could Have Had Religion
7. Ghost Blues
8. Out on the Western Plain (guit. acoustique solo)
- Amazing Grace
- Walking Blues
- Blues Moon of Kentucky
11. Messin' With the Kid
12. I'm Ready (rappel, banjo : Béla Fleck et harmonica)
Bonus Tracks
1975 :
1. Pistol Slapper Blues (guit. acoustique solo)
2. Too Much Alcohol (idem)
4. Medley (id.)
- Barley Grape & Rag
- Pistol Slapper Blues
5. Going to My Hometown (mandoline)
1985 :
6. Walking Blues (guit. acoustique & harmonica)
___6. Walking Blues (guit. acoustique & harmonica)
*après que l'ancien ait brûlé en 1971 pendant un concert de Frank Zappa, donnant à Deep Purple l'idée de leur fameux hit, "Smoke on the Water", composé à Montreux !
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