"Sur mes épaules pèse tout le peuple d'Edo."
Entre les deux derniers opus de la saga Zatoîchi, Shintarô Katsu et la Toho débutent la production de la trilogie Goyôkiba tirée du manga signé Kazuo Koike auquel on doit également la série Kozure Ôkami. Initié par le grand Kenji Misumi, le second volet est confié à l'ancien assistant de Kenji Mizoguchi, Yasuzo Masumura,
plus connu pour ses drames contemporains, à tendance sadomasochiste et
charnelle, réalisés au cours des deux décennies précédentes. Kamisori Hanzô jigoku zeme prolonge assez bien, quoique dans un style distinct, l'épisode de Misumi alors que Katsu n'hésite pas à renforcer son empreinte personnelle sur le personnage qu'il incarne.
En poursuivant deux voleurs, l'inspecteur Hanzo, après s'être opposé à la garde de l'intendant Okuba, le ministre des finances du Shogun, découvre dans un moulin le cadavre d'une jeune femme, victime d'un avortement. Flanqué d'Onibi et de Mamushi, ses deux hommes de main qu'il a sorti de prison, l'officier de police responsable du quartier Nord d'Edo se rend au "sanctuaire des anges". Il y apprend par la prêtresse faiseuse d'ange que la morte est Omachi, la fille du marchand Surugaya. Hanzo apprend alors par celui-ci que la jeune femme fréquentait le temple Kaizan où, sous la conduite de la supérieure Nyokaini, elle apprenait l'art du thé.
Polar, dans la lignée des James Bond et Dirty Harry*, situé dans le Japon médiéval, Goyôkiba se démarque des autres séries citées en introduction par la mise en scène d'un personnage officiel et par son (discret) érotisme. Contrairement à Zatoîchi et à Ogami Itto, Hanzo n'est en errance ; sa particularité, outre son appétit sexuel et la présence d'un engin de torture particulier... toujours à portée de la main, est qu'il s'oppose à toute hiérarchie, souvent corrompue, lorsqu'elle gêne ses investigations et le respect de son strict code de la justice et de l'honneur. Le volet dirigé par Yasuzo Masumura, plus axé sur l'action et la violence mais moins brillant que le précédent, séduit néanmoins par sa créativité, par la qualité de la photographie du talentueux et expérimenté Kazuo Miyagawa et par le jeu débridé de Shintarô Katsu qui semble plus à l'aise dans son rôle.
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*au moment où sort Goyôkiba, sept épisodes de la série britannique ont déjà été produits, Sean Connery venant de passer la main à Roger Moore, et la deuxième aventure de l'inspecteur interprété par Clint Eastwood était en préparation.En poursuivant deux voleurs, l'inspecteur Hanzo, après s'être opposé à la garde de l'intendant Okuba, le ministre des finances du Shogun, découvre dans un moulin le cadavre d'une jeune femme, victime d'un avortement. Flanqué d'Onibi et de Mamushi, ses deux hommes de main qu'il a sorti de prison, l'officier de police responsable du quartier Nord d'Edo se rend au "sanctuaire des anges". Il y apprend par la prêtresse faiseuse d'ange que la morte est Omachi, la fille du marchand Surugaya. Hanzo apprend alors par celui-ci que la jeune femme fréquentait le temple Kaizan où, sous la conduite de la supérieure Nyokaini, elle apprenait l'art du thé.
Polar, dans la lignée des James Bond et Dirty Harry*, situé dans le Japon médiéval, Goyôkiba se démarque des autres séries citées en introduction par la mise en scène d'un personnage officiel et par son (discret) érotisme. Contrairement à Zatoîchi et à Ogami Itto, Hanzo n'est en errance ; sa particularité, outre son appétit sexuel et la présence d'un engin de torture particulier... toujours à portée de la main, est qu'il s'oppose à toute hiérarchie, souvent corrompue, lorsqu'elle gêne ses investigations et le respect de son strict code de la justice et de l'honneur. Le volet dirigé par Yasuzo Masumura, plus axé sur l'action et la violence mais moins brillant que le précédent, séduit néanmoins par sa créativité, par la qualité de la photographie du talentueux et expérimenté Kazuo Miyagawa et par le jeu débridé de Shintarô Katsu qui semble plus à l'aise dans son rôle.
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