mardi 2 mai 2006

France Gall : Bercy 93


"Où les nuits sont si longues qu'on en oublie le temps." (in "Le Paradis blanc")

France Gall
France naît Isabelle Gall dans un famille proche de la musique ; son père est notamment l'auteur de chansons pour Edith Piaf et Charles Aznavour. C'est lui qui la pousse à enregistrer et la confie aux bons soins de Denis Bourgeois, le directeur artistique de Serge Gainsbourg. A peine âgée de seize ans, France Gall connaît ses premières réussites avant d'entamer une collaboration avec le compositeur du "Poinçonneur des Lilas" et de débuter sur scène en assurant la première partie de Sacha Distel en Belgique.

Le 20 mars 1965, la jeune chanteuse représente, avec "Poupée de cire, poupée de son", le Luxembourg au Concours Eurovision de la chanson qui se déroule à Naples et, contre toutes attentes, remporte le "Grand prix". Mais dès l'année suivante, France Gall entre dans un cycle moins vertueux, déclenché ou accentué selon les avis par le scandale provoqué par "Les Sucettes". Malgré les contributions d'auteurs tels que Jacques Lanzmann et Etienne Roda-Gil, sa carrière ne rebondira qu'au moment de la rencontre en 1973 avec Michel Berger. 
Le couple sur scène et à la ville enchaîne alors les succès, ponctués par sept disques, par l'opéra rock "Starmania" et par une "Victoire de la musique" en 1987. Le dernier de ces albums, "Double jeu", première création à deux voix, précède le décès de Michel Berger, intervenu brutalement le 2 août 1992. Après le concert de Bercy, France Gall part aux Etats-Unis où elle enregistre "France" sorti en 1996. En 2001, elle participe à la réalisation de son portrait télévisé "France Gall par France Gall", diffusé sur France 3 puis, l'année suivante, réalise avec Philippe Gautier un documentaire consacré à Michel Berger.

Bercy 93
Le concert qui devait marquer le terme de la tournée de promotion de l'album "Double jeu" devient, rebaptisé "Simple je", une unique prestation et la dernière sur scène de France Gall jusqu'à celle donnée en 1996 à "L'Olympia". L'interprète y reprend cinq des dix titres du disque auxquels s'ajoutent une compilation de morceaux des albums précédents (à l'exception de "Tout pour la musique") et quatre de ceux de Michel Berger. Le programme, composé de dix-sept des vingt et un titres du concert, s'articule autour de deux tonalités, dont une plus acoustique. La chanteuse, aux capacités vocales limitées, n'a jamais été, non plus, une bête de scène. Mais, toujours entourée de musiciens efficaces, en particulier ceux de la section rythmique et du guitariste Denys Lable (Francis Cabrel, Michel Jonasz), son charme conjugué à la qualité des œuvres de Berger opèrent rapidement. La captation de Gérard Pullicino, disposant de moyens importants et intercalant des images enregistrées en coulisses, est correcte à défaut d'être véritablement très inspirée.

Les musiciens :
Basse : Jannick Top
Batterie, chant : Claude Salmieri
Claviers, chant : Serge Perathoner
Guitare : Denys Lable
Choriste : Leila Rami
Bandonéon : Per Arne Glorvigen
avec la participation de "Droit de cité"

Les titres :
1. Laissez passer les rêves
2. Bats-toi
3. Paradis blanc
4. Cézanne peint
5. Les élans du cœur
6. Evidemment
7. Débranche
8. La déclaration d'amour
9. Si maman si
10. C'est difficile d'être un homme aussi
11. J'ai besoin de vous
12. Il jouait du piano debout
13. La minute de silence
14. La négresse blonde
15. Mademoiselle Chang
16. Ella, elle l'a
17. Jamais partir

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