Le soixante-dixième numéro de l'émission créée en novembre 1997 par Patrick de Carolis*
est consacré à l'ex-capitale impériale de la Russie, rebaptisée
Petrograd de 1914 à 1924 puis Leningrad jusqu'en 1991. Le plateau,
installé dans la salle du trône de l'ancien Palais d'hiver des tsars
devenu, en 1852, le Musée de l'Ermitage, reçoit successivement Mikhail Piotrovski,
le directeur du musée national grâce auquel nous apprenons notamment la
signification de l'emblême de l'aigle impérial à deux têtes, Ludmila
Torchina, responsable des conférenciers du musée, Alexandre Keltchewsky,
consul général de France, Oleg Sokolov, historien spécialiste de
l'histoire napoléonienne, Vera Obolensky et Tamara Schakhovskoy, deux
princesses russes nées en France. Au programme : histoire, art, culture
et mode de vie.
Trésors de Russie
Trésors de Russie
La Venise du nord comme l'appelait Goethe, fondée en 1703 par l'empereur Pierre le Grand (le bien nommé puisqu'il mesurait deux mètres zéro deux),
fut construite sur des marécages conquis aux suédois. L'un des joyaux
de la ville est, sans conteste, le Palais d'hiver édifié entre 1754 et
1762 et dont le premier locataire a été l'impératrice Catherine II.
Nous accompagnions André Pentcheff, un entrepreneur de peinture marseillais chargé de "redonner des couleurs" aux bâtiments et, sous la conduite d'une guide (qui ne se prénomme pas Natacha !) nous effectuons une visite express mais privilégiée du Musée de l'Ermitage dont les collections comportent de nombreuses œuvres de peintres français et quelques unes saisies en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale et montrées pour la première fois en 1995.
Nous accompagnions André Pentcheff, un entrepreneur de peinture marseillais chargé de "redonner des couleurs" aux bâtiments et, sous la conduite d'une guide (qui ne se prénomme pas Natacha !) nous effectuons une visite express mais privilégiée du Musée de l'Ermitage dont les collections comportent de nombreuses œuvres de peintres français et quelques unes saisies en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale et montrées pour la première fois en 1995.
Nous nous sommes tant aimés
Le reportage s'intéresse au rôle et à l'influence des français à la fois dans l'édification de la ville et de ses monuments (en particulier les architectes Auguste de Montferrand, Jean-Batiste Leblond...)
mais aussi dans l'art et la pensée philosophique et politique, à
travers, par exemple, les relations étroites entre Catherine II et
Voltaire ou Diderot.
Le cas de la résidence d'été de Pierre le Grand, Peterhof, surnommé "le
Versailles russe" en raison des emprunts évidents faits au palais de
Louis XIV, est souligné. Le directeur du monument, Vadim Znamenov,
accompagne la visite de son homologue français en insistant sur l'une
des particularités de Peterhof qui attire de nombreux touristes, ses
étonnants spectacles aquatiques et autres fontaines à surprise.
De son côté, Oleg Sokolov, cet amoureux de l'époque napoléonienne et de la France, déjà évoqué (et que nous rencontrerons à nouveau), expose les raisons de ces passions.
Noblesse du cœur
Après
la révolution d'octobre, la noblesse russe a été physiquement éliminée
ou réduite à l'emprisonnement ou à l'exil. Les parents de la princesse
Vera Obolensky ont trouvé refuge en France. Celle-ci est revenue à
St-Petersbourg il y a six ans où elle dirige une agence de tourisme.
Elle et son cousin, le prince André Gagarine partent à la découverte de
leur ancien palais familial, profondément transformé et reconverti en
bâtiment public destiné à l'enseignement.
Nous la suivons également à un bal, au tarif assez peu "socialiste",
organisé sous les ors d'un palais-musée et à une messe commémorative de
la famille Romanov comptant parmi ses invités un certain Mstislav Rostropovitch.
Nuits blanches
En
juin et juillet, en raison de la proximité de la ville avec le cercle
arctique, le soleil ne se couche presque pas à St-Petersbourg. La fausse
nuit prend alors des airs de movida à la mode russe. Au menu de cette
nuit la plus courte de l'année, opéra, gastronomie, pyrotechnie et
spectacles de rue.
N.B. parmi les films tournés partiellement à St-Petersbourg, citons The Blue Bird de Cukor, The Russia House et GoldenEye. Quant au Russian Ark d'Alexandre Sokurov, il prenait pour décor le Musée de l'Ermitage.
___
*le directeur des documentaires et des magazines de France 3.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire