"Maintenant on est vraiment une famille idéale."
Claudia,
une jeune fille, reçoit pour son anniversaire, de la part d'un inconnu,
une poupée qui lui fait peur et qu'elle déteste donc aussitôt.
Celle-ci, douée de vie, se saisit du couteau fiché dans le gâteau,
grimpe les marches qui accèdent au premier étage de la maison, et
poignarde successivement le père et la mère de Claudia. Au moment où cette dernière apparaît, horrifiée, la poupée se réveille de son affreux cauchemar. Shitface, puisque tel le nom de cette poupée vivante en réalité douce et inoffensive, est sur le point de participer avec Psychs,
son propriétaire, à un concours de ventriloques en Angleterre. Leur
prestation est désastreuse. En regardant un reportage à la télévision, Shitface apprend que Chucky et Tiffany, qu'il pressent être ses parents, tournent à Hollywood "Chucky Goes Psycho", leur nouveau film avec Jennifer Tilly.
Leur rejeton décide de les rejoindre, les ramenant accidentellement à
une vie autonome grâce à une formule vaudou. La famille enfin réunie, Shitface, au genre incertain, est rebaptisé Glen par son père, Glenda par sa mère. Tiff,
décidée à se défaire de sa dépendance au meurtre pour donner le bon
exemple à leur progéniture, convainc son époux de prendre possession du
corps d'humains, celui de son sosie Jennifer Tilly lui étant, bien sûr, parfaitement adapté.
Dans la famille Ray, je voudrais la mère ; le fils... à moins qu'il ne s'agisse de la fille. Bonne pioche. Vingt-six ans après Child's Play de Tom Holland, six après Bride of Chucky de Ronny Yu, voici donc le cinquième volet de la saga "Chucky". Pour l'occasion, c'est Don Mancini, le scénariste créateur de la franchise, qui s'y colle (c'est bien connu, l'hémoglobine est visqueuse), dirigeant ainsi son premier film. L'évolution amorcée dans le précédent opus est confirmée. Seed of Chucky (encore
une fois, le titre original est plus fidèle et subtil que la
traduction, laquelle aurait dû être le littéral "Graine de Chucky")
est une comédie parodique, bourrée de citations cinématographiques, du
film d'horreur et du drame familial. C'est également, pour la
sculpturale Jennifer Tilly, un exercice débridé d'auto-dérision. Certes, les méninges ne sont pas trop sollicités (sauf, encore une fois, pour ce qui est de la culture filmique) mais les muscles zygomatiques ne sont, au moins, pas au repos.
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