"Très drôle, major !"
Disons le tout de suite, cette coproduction franco-britannique n'a pas, loin s'en faut, la saveur de Romancing the Stone, tourné quinze ans plus tard par Robert Zemeckis avec le couple Kathleen Turner-Michael Douglas. Très librement inspiré d'un roman, publié en 1884, de Jules Verne* et adapté par l'académicien (Goncourt) Jean Giono(on est pourtant bien loin de la Provence !), The Southern Star est une comédie désuète et, si l'on exclu l'anatomie de son actrice principale, sans relief. Son réalisateur, l'écossais Sidney Hayers, est d'ailleurs plus connu pour son activité de monteur des films de Roy Ward Baker ou J. Lee Thompson et pour ses participations télévisuelles, notamment à la série culte The Avengers, ou ses œuvres horrifiques.
Un diamant exceptionnel vient d'être trouvé dans les mines du richissime lapidaire Kramer (Harry Andrews). Dan Rockland (George Segal), le géologue (en herbe) en charge du site et son complice africain Matakit (Johnny Sekka) font partie du voyage qui ramène la production vers la ville de résidence de leur patron. Mais le train à bord duquel ils ont pris place saute sur une charge de dynamite, action qui ne peut être que l'œuvre criminelle du major Plankett (Orson Welles) qui sévit dans la région. Rockland, sain et sauf, retrouve Erica (Ursula Andress), la fille de Kramer, avec laquelle il prévoit de se marier bientôt malgré la vive désapprobation de ce dernier. Le capitaine Karl (Ian Hendry), qui convoite la jeune et riche héritière, est, lui aussi, bien décidé à ne pas laisser ce mariage se concrétiser. Au cours d'une soirée organisée par Kramer, le diamant de cinq cents cinquante carats baptisé "l'Etoile du Sud" est dérobé. Les soupçons se portent sur Matakit qui est spontanément attiré par tout ce qui brille. Celui-ci réussi à s'enfuir et prend le chemin d'Ikola, sa région d'origine. Rockland et Erica d'un côté, Karl et sa bande de l'autre se mettent à sa poursuite. Mais pour aller à Ikola, il faut traverser des territoires peuplés d'animaux sauvages... dont le moindre n'est pas l'alcoolique Plankett.
Que reste-t-il du roman originel ?** Un fabuleux joyau, un aventurier et une belle héritière de mines diamantifères, c'est à peu près tout ; les personnages ont même été renommés. The Southern Star se retrouve doté d'une intrigue aussi mince que la pelure extérieure d'un oignon et de modestes moyens de production, pour l'essentiel consacrés au tournage en extérieur dans la parc zoologique sénégalais de Niokolakoba (et, visiblement, plus qu'à la réalisation des effets spéciaux). Et que dire de la distribution ? George Segal, l'acteur principal du King Rat de Bryan Forbes ou associé au couple Burton-Taylor dans Who's Afraid of Virginia Woolf? s'est-il perdu en route pour prendre ce wagon-là ? Ursula Andress, tout juste sortie de Casino Royale, avait-elle encore besoin de renouveler sa garde-robe ? On sait, hélas, que la fin de carrière d'Orson Welles(qui faisait partie lui aussi de la "pièce montée" parodique de James Bond), a été ponctuée, à partir de la fin des années 1950, de rôles faibles voire médiocres. Même le méconnu Ian Hendry, le partenaire de Catherine Deneuve dans le Repulsion de Polanski méritait mieux. Il le prouvera dans Doppelgänger et, aux côtés de Michael Caine, dans Get Carter. Pour l'anecdote, dans ce casting international, on trouve notamment les français Michel Constantin et Georges Géret qui partagaient également, la même année, l'affiche de La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan. Un bon conseil : relisez les aventures de "Bibi Fricotin" et/ou regardez la version animée d'Armando Ferreira.
**l'ingénieur français Cyprien Méré, souhaitant d'obtenir la main d'Alice Watkins, fille d'un riche propriétaire de mines diamantifères d'Afrique australe, décide de mettre à profit ses connaissances scientifiques pour fabriquer un diamant artificiel. La disparition de celui-ci précipite l'ingénieur dans une suite d'aventures hors du commun.
Un diamant exceptionnel vient d'être trouvé dans les mines du richissime lapidaire Kramer (Harry Andrews). Dan Rockland (George Segal), le géologue (en herbe) en charge du site et son complice africain Matakit (Johnny Sekka) font partie du voyage qui ramène la production vers la ville de résidence de leur patron. Mais le train à bord duquel ils ont pris place saute sur une charge de dynamite, action qui ne peut être que l'œuvre criminelle du major Plankett (Orson Welles) qui sévit dans la région. Rockland, sain et sauf, retrouve Erica (Ursula Andress), la fille de Kramer, avec laquelle il prévoit de se marier bientôt malgré la vive désapprobation de ce dernier. Le capitaine Karl (Ian Hendry), qui convoite la jeune et riche héritière, est, lui aussi, bien décidé à ne pas laisser ce mariage se concrétiser. Au cours d'une soirée organisée par Kramer, le diamant de cinq cents cinquante carats baptisé "l'Etoile du Sud" est dérobé. Les soupçons se portent sur Matakit qui est spontanément attiré par tout ce qui brille. Celui-ci réussi à s'enfuir et prend le chemin d'Ikola, sa région d'origine. Rockland et Erica d'un côté, Karl et sa bande de l'autre se mettent à sa poursuite. Mais pour aller à Ikola, il faut traverser des territoires peuplés d'animaux sauvages... dont le moindre n'est pas l'alcoolique Plankett.
Que reste-t-il du roman originel ?** Un fabuleux joyau, un aventurier et une belle héritière de mines diamantifères, c'est à peu près tout ; les personnages ont même été renommés. The Southern Star se retrouve doté d'une intrigue aussi mince que la pelure extérieure d'un oignon et de modestes moyens de production, pour l'essentiel consacrés au tournage en extérieur dans la parc zoologique sénégalais de Niokolakoba (et, visiblement, plus qu'à la réalisation des effets spéciaux). Et que dire de la distribution ? George Segal, l'acteur principal du King Rat de Bryan Forbes ou associé au couple Burton-Taylor dans Who's Afraid of Virginia Woolf? s'est-il perdu en route pour prendre ce wagon-là ? Ursula Andress, tout juste sortie de Casino Royale, avait-elle encore besoin de renouveler sa garde-robe ? On sait, hélas, que la fin de carrière d'Orson Welles(qui faisait partie lui aussi de la "pièce montée" parodique de James Bond), a été ponctuée, à partir de la fin des années 1950, de rôles faibles voire médiocres. Même le méconnu Ian Hendry, le partenaire de Catherine Deneuve dans le Repulsion de Polanski méritait mieux. Il le prouvera dans Doppelgänger et, aux côtés de Michael Caine, dans Get Carter. Pour l'anecdote, dans ce casting international, on trouve notamment les français Michel Constantin et Georges Géret qui partagaient également, la même année, l'affiche de La Fiancée du pirate de Nelly Kaplan. Un bon conseil : relisez les aventures de "Bibi Fricotin" et/ou regardez la version animée d'Armando Ferreira.
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*Jules Verne a réécrit à sa manière et signé seul, comme pour "Les
500 millions de la Bégum", l'histoire imaginée par André Laurie, alias
le journaliste et député communard Paschal Grousset.**l'ingénieur français Cyprien Méré, souhaitant d'obtenir la main d'Alice Watkins, fille d'un riche propriétaire de mines diamantifères d'Afrique australe, décide de mettre à profit ses connaissances scientifiques pour fabriquer un diamant artificiel. La disparition de celui-ci précipite l'ingénieur dans une suite d'aventures hors du commun.
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