Fast Track (the ex)

"No offense to Chip, but he's a dick!"

Au terme de sa grossesse, Sofia Kowalski a prévu de quitter son poste dans un cabinet d'avocats pour élever son premier enfant. Elle compte sur son époux Tom Reilly, chef cuisinier dans un restaurant chic de Manhattan, pour subvenir, même modestement, aux besoins du foyer. Celui-ci doit justement être bientôt promu mais, en prenant très ostensiblement le parti de l'un de ses collaborateurs viré par son tyrannique patron, il est lui aussi renvoyé. Il ne reste à Tom qu'une solution, accepter le job que lui propose depuis longtemps son beau-père Bob. Le couple et leur nourrisson partent donc s'installer dans la petite ville de l'Ohio où résident les Kowalski. Grâce à la recommandation de Bob, ancien patron et cadre de l'agence de publicité Sunburst, Tom est engagé comme assistant créatif de Chip Sanders, considéré comme le meilleur élément de la société. Ce dernier, paraplégique, a été le petit-ami de Sofia lorsqu'ils étaient au lycée et manifeste d'emblée, par jalousie, une féroce mais d'abord discrète hostilité à son égard.

Produit par le trio à l'origine de Thumbsucker et du récent The Savage, The Ex (lancé sous le titre "Fast Track") est le troisième long métrage de Jesse Peretz, ex-bassiste du groupe punk The Lemonheads d'abord reconverti dans la réalisation de clips. Post-teen movie sans prétention, cette comédie s'inscrit dans la lignée des Duplex, You, Me and Dupree ou de celles des frères Farrelly. C'est d'ailleurs en apprenant le projet de remake de The Heartbreak Kid dirigé par ces derniers que Peretz eut l'idée d'engager Charles Grodin*, acteur principal du film de 1972, déjà partenaire de Mia Farrow dans Rosemary's Baby et absent des écrans depuis douze ans. The Ex ménage quelques épisodes assez drôles. Mais l'humour déployé par le duo de jeunes scénaristes (retenu pour le remake US du Dîner de cons) reste assez conventionnel, ce premier "côte à côte" Zach Braff-Amanda Peet et l'interprétation assise, statique, de Jason Bateman (Arrested Development) ne réservant pas de réelles surprises.

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*le choix du nom de l'agence publicitaire fait probablement référence au "navet" de Richard C. Sarafian où il partageait l'affiche avec Farrah Fawcett. Le film mentionne explicitement, par un extrait, le Coming Home d'Hal Ashby avec Jane Fonda et Jon Voight.