"Trésor de l'humanité, un fabuleux patrimoine."
Ce
reportage de près de deux heures, dont le tournage s'est étalé sur
plusieurs mois, nous emmène dans l'une des régions les plus riches sur
le plan artistique. L'antique territoire des Etrusques recèle en effet
environ un tiers du patrimoine mondial dans ce domaine. Nous y suivons
trois guides dans autant de villes prestigieuses grâce auxquels des
lieux habituellement interdits au public s'ouvrent et nous révèlent
leurs secrets et leur histoire.
A Florence, la princesse Giorgiana Corsini essaie de sauver la loggia de
son palais habité par sa famille depuis 1620. Conçue par le célèbre
architecte du XVIe siècle Bernardo Buontalenti, cet espace de réception
doit impérativement être restauré car la pierre sableuse avec laquelle
elle a été édifiée se dégrade chaque année davantage. Le coût des
travaux étant estimé à deux cent mille euros, cette femme volontaire et
autoritaire envisage de créer une fondation aux Etats-Unis pour récolter
les fonds nécessaires à son projet ou encore à celui de son cousin,
Giovanni Corsini. Celui-ci s'est installé depuis cinq ans dans une villa
médiévale ayant appartenue au Médicis et entrée dans la famille depuis
le XVIIe siècle. Très endommagée, notamment pendant la guerre, la
demeure ancestrale a englouti la retraite du brave homme, soit cinq cent
mille euros. Et elle réclame plus de trois millions de travaux
supplémentaires, actuellement partiellement financés par la mise en
location de certaines pièces pour l'organisation d'événements ou de
manifestations.
En
attendant, la princesse Corsini participe activement aux vendanges de
l'exploitation viticole dont son fils Duccio est chargé, en profitant au
passage pour nous faire visiter la villa Corti où réside ce dernier,
superbe bâtisse de quatre mille mètres carrés avec cour intérieure et
abritant une extravagante chambre-grotte. Elle accompagne également son
ami l'architecte Antonio Godoli chargé de la restauration d'une autre
loggia, celle bien plus vaste appelée dei Lanzi située au cœur de la
ville. Puis elle rejoint avec lui, au départ du palais Vecchio, par le
corridor secret des Médicis, le palais Pitti. C'est dans un autre palais
familial que nous découvrons, sous sa conduite, la collection d'œuvres
rassemblée par les Corsini, cent cinquante-deux tableaux dont certains
signés Pontormo, Botticelli ou Raphaël.
A
Sienne, Margherita Scarampi nous ouvre le palais de son oncle Romain,
situé sur la place du Campo. Cette demeure du début du XVIIIe siècle,
ouverte huit jours par an à l'occasion du célèbre Palio disputé deux
fois par an par les dix-sept quartiers (contrada) de la ville, a
appartenu à ses ancêtres, les Chigi-Zondadari, parmi lesquels on trouve
deux frères, l'un cardinal et l'autre archevêque, ainsi que la pape
Alexandre VII. Son époux florentin, Alberto, est architecte et chasseur
de trésors artistiques. Grâce au mécène Giuseppe Mussari, il met à jour,
en collaboration avec le restaurateur Massimo Gavazzi, des fresques
recouvertes par de la chaux ou par des murs de briques depuis cinq cents
ans dans un ancien hôpital. Après avoir acheté une truffe blanche (prix : deux à trois mille euros le kilo)
à San Giovanni d'Asso, le couple se rend chez Lord Anthony Lambton,
ancien ministre de la défense de la couronne britannique et actuel
propriétaire du palais de Cetinale. Nous y apprenons pourquoi le palio
s'est couru à six reprises dans les jardins de la résidence du cardinal
Chigi.
A
Carrare, Luciano Massari, artiste et professeur des Beaux-arts, est le
directeur d'une entreprise de sculpture sur marbre. Il doit réaliser une
commande sur le thème de l'eau pour Giuliano Gori, un riche industriel
du textile. Nous l'accompagnons choisir son bloc de marbre dans les
carrières dirigées par Franco Barratini et assistons à ses premiers
coups de masse et à l'installation de l'œuvre achevée dans le jardin de
son client.
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