4.5 Harold Van Wick rentre chez lui et y retrouve son épouse handicapée Elizabeth, se déplaçant en chaise roulante, Margaret Meadis, sa belle-mère et propriétaire de l'entreprise Meadis Electronics qu'il dirige, ainsi qu'Arthur, son beau-frère et collaborateur. La conversation est, comme souvent, acerbe entre Van Wick et Margaret.
Celle-ci demande à parler en tête-à-tête avec son gendre pour lui
annoncer que, lassée et déçue par la qualité de sa gestion et,
accessoirement, par ses frasques extra-conjugales, elle a décidé de lui
retirer son mandat de président au profit d'Arthur. Van Wick
diffuse peu après, sur l'impressionnant système électronique et de
surveillance dont est doté la maison, un enregistrement du bureau vide, y
attire sa belle-mère et l'abat d'un coup de pistolet. Puis il programme
le lancement de la bande vidéo du meurtre, sur laquelle le tueur
n'apparaît bien sûr pas, après son départ pour un vernissage en ville.
Le gardien découvre donc, sur son moniteur, les images de l'assassinat
et intervient près d'une demi-heure après qu'il ait été commis.
Intéressant épisode malgré ses quelques failles narratives, Playback séduit par la qualité de la mise en scène de Bernard L. Kowalski, qui signe ici la troisième de ses quatre contributions à la série, et de la photographie de Richard C. Glouner. Et, surtout, grâce à la présence de la grande et belle Gena Rowlands, l'actrice y retrouvant l'interprète de son époux dans A Woman Under the Influence (on se souvient que le vrai mari de la dame tenait le rôle du chef d'orchestre meurtrier dans Etude in Black). On a du mal, en effet, à comprendre pourquoi le scénario, l'unique pour Columbo d'un duo peu aguerri ayant travaillé sur Planet of the Apes, fait débuter la préparation du crime avant même l'annonce du limogeage de Van Wick. Comme on s'explique mal l'apparente approbation de la thèse de celui-ci par Columbo
à propos de l'effraction et de l'absence de traces laissées par
l'assassin à l'intérieur de la maison. Le second rôle principal est
incarné, avec accent et un certain talent, par l'Autrichien Oskar Werner, le Jules de Jules et Jim. La tête d'affiche de Ship of Fools, The Spy Who Came In from the Cold et de Fahrenheit 451 fait là une de ses dernières apparitions à l'écran. La victime est jouée par Martha Scott, une célèbre actrice des années 1940 et 1950 nommée aux "Oscars"
pour son tout premier rôle au cinéma et ayant figuré aux castings de
deux célèbres superproductions. Notons enfin trois éléments
caractéristiques de cet opus : Columbo y tire pour première (et seule !?)
fois au revolver, il y fait la démonstration de ses "connaissances" en
art moderne et... le fameux basset hound accompagne son maître au cours
de l'une de ses nombreuses visites aux Van Wick.
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