mardi 21 février 2006

Mrs. Columbo: Word Games (le mystère de l'interphone)


Kate Columbo est une parfaite ménagère et mère d'une jeune fille nommée Jenny (Jennifer). Lorsqu'elle n'enfourne pas un poulet et ne remplit pas sa machine à laver, des cours de diction et la rédaction d'articles pour un modeste hebdomadaire d'annonces de quartier constituent ses passe-temps favoris. Alors que son mari est en congrès professionnel à Londres*, Mme Columbo se fait installer un second poste de téléphone ainsi qu'un couple d'interphones entre son "bureau" et la chambre de sa fille. Elle constate rapidement que ces derniers captent des conversations de voisins, Charlie et Joanne, également équipés d'appareils identiques. Un soir, elle entend le mari en question s'entretenir avec un certain Martin chargé, semble-t-il, d'assassiner Joanne. Le lendemain, celle-ci pourrait être la femme retrouvée morte, électrocutée dans sa baignoire par un sèche-cheveux. Mme Columbo avertit aussitôt la police de ses soupçons mais le sergent Mike Varrick ne prenant pas ses informations au sérieux, elle se résout à mener sa propre enquête.
Elle a beau avoir "hérité" de la mythique Peugeot 403 et de 'le chien', le sporadique basset hound neurasthénique, on a du mal a croire que cette Kate née Callahan (Columbo n'aurait pas épousé une femme d'origine italienne ?!) soit la conjointe du plus célèbre officier du LAPD. Comme on imagine difficilement que cette presque coquette maison puisse être l'environnement habituel de ce dernier. Si le personnage "parle bien comme un moulin" (cf Mind Over Mayhem) et apprécie les comédies musicales (cf Forgotten Lady), pas de cours du soir en comptabilité (Murder Under Glass) ni de citations systématiques de proverbes (Lady in Waiting) chez cette Mrs. Columbo là. Mais cela ne constituerait que quelques faiblesses mineures si le scénario était plus inspiré. La phase d'exposition est longue et ne présente pas de réel intérêt. Et l'intrigue comme le jeu de Kate Mulgrew, l'actrice principale, s'avèrent insipides, voire irritants malgré les quelques scènes de tension, argument stylistique inusité dans Columbo. La présence de Robert Culp, interprète à trois reprises de criminels arrêtés par le mari de cette enquêtrice malgré elle, ne sauve pas les meubles. Mrs. Columbo est passée, sans transition avec cette série, de sa kitchen au kitsch !
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*subtile référence à Dagger of the Mind ?

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