lundi 6 février 2006

Au pays d'azur


"L'esthétique a pris possession de ce qui fut ... une nécessité."

Cela vous tente, un petit tour sur la Côte d'Azur, cet insoupçonné melting pot architectural, végétal et humain ? Car cette partie du littoral méditerranéen français a bien changé d'aspect et a vu passer du (beau !) monde depuis que Stéphen Liégeard a inventé l'expression dans son livre publié en 1887. Marianne Estène Chauvin est un des témoins privilégiés de la grande époque de la région. La fille des créateurs de l'hôtel "Les Belles Rives" du Cap d'Antibes, édifié à partir de la villa "Saint-Louis" acquise à Scott Fitzgerald, et actuelle propriétaire tente de laisser son établissement ouvert toute l'année. Pour cela, elle organise des événements susceptibles d'attirer le public et des clients, dîner Jules Verne à l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain ou vente aux enchères d'œuvres d'art, de mobiliers ou de bijoux des années 1930 et 1940.
C'est sur la plage qui jouxte le ponton de l'hôtel que serait né le ski nautique, un sport qui connaîtra un grand succès en France, organisateur des premiers championnat d'Europe (1947) et du monde (1949) et qui servira d'attraction au dîner donné le soir la fête nationale. C'est aussi grâce au "sésame" de Marianne que s'ouvre pour nous le portail automatique de la maison de Charles Trénet, pas celle, natale, de Narbonne mais "La Carrière", cet authentique "bateau-lavoir" situé sur les hauteurs d'Antibes-Juan-les-pins d'où il pouvait peut-être contempler ses fameux "golfes clairs". Nous accompagnons l'architecte Luc Svetchine et le paysagiste Jean Mus sur quelques sites de leurs réalisations ou chantiers. Avec le premier, après avoir fait connaissance avec ses clients, le couple britannique Acevski, successeurs de Viviane Romance en tant que propriétaire du "château de st-Jeannet" en rénovation complète, nous pénétrons également dans des demeures célèbres de la région.
L'ancienne résidence du Cap Ferrat du roi Léopold II de Belgique, le "château st-Jean" ayant appartenu à Henry Ford ou encore "Santo Sospir", la mas provençale de Francine Weisweiller. Invité pour un week end par la maîtresse des lieux, Jean Cocteau y restera finalement dix ans, en profitant pour "tatouer", selon son expression, les différences pièces de la maison.
Avec le second, nous assistons à la mise en scène express, et à la baguette, de plus de deux mille espèces de plantes dans un jardin, à sa sélection de variétés chez un pépiniériste et à ses conseils de modelage naturaliste donnés à un jardinier.
Un parcours éducatif et un avant-goût de vacances. 

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