"- Je ne suis pas faite pour çà.
- Personne ne l'est."
Le
film catastrophe, un genre que l'on croyait daté et révolu, ne cesse de
refaire périodiquement surface. D'abord au cours des années 1990, avec
quelques productions tournant autour de phénomènes naturels ou
cosmiques. Et, plus récemment, The Core ou l'écologique The Day After Tomorrow
lui ont redonné une certaine vigueur. Il est vrai que l'on a rien
trouvé de plus spectaculaire, au premier sens du terme, que d'exploser
en plein vol, d'être secoué par un tremblement de terre, de chavirer en
plein océan (demandez ce qu'il en pense à Mr. Cameron... et à son porte-monnaie !) ou de mettre le feu à un gratte-ciel.
Dans le duel entre The Poseidon Adventure et The Towering Inferno, chacun ayant ses partisans, pour le titre du meilleur film catastrophe des années 1970, le premier l'emporte aujourd'hui pour le nombre de remakes. Car avant la dispendieuse (plus de trois fois le budget de l'original) production Warner Bros.* dirigée par Wolfgang Petersen et échouée sur le récif du box-office, le roman de Paul Gallico avait fait l'objet d'une deuxième et longue adaptation pour la télévision sous la conduite de l'ancien acteur John Putch.
Dans le duel entre The Poseidon Adventure et The Towering Inferno, chacun ayant ses partisans, pour le titre du meilleur film catastrophe des années 1970, le premier l'emporte aujourd'hui pour le nombre de remakes. Car avant la dispendieuse (plus de trois fois le budget de l'original) production Warner Bros.* dirigée par Wolfgang Petersen et échouée sur le récif du box-office, le roman de Paul Gallico avait fait l'objet d'une deuxième et longue adaptation pour la télévision sous la conduite de l'ancien acteur John Putch.
En
Jordanie, une cellule de terroristes préparant plusieurs attentats et
placée sous surveillance, est attaquée et éliminée par un commando
américain quelques instants après l'arrivée de Fadaee, le
cerveau tchétchène de l'organisation. Celui-ci parvient à détruire les
documents sensibles avant de se suicider pour éviter d'être interrogé
par le chef des assaillants. Quelques jours plus tard, le 25 décembre,
le paquebot de luxe 'S.S. Poseidon' s'apprête à appareiller du Cap pour une croisière vers Sydney. Parmi les plus de deux mille passagers embarquent monseigneur Schmitt, Mike Rogo, un policier maritime voyageant incognito, la veuve Belle Rosen, le producteur de télévision Jeffrey Eric Anderson et sa jeune épouse chanteuse Aimée, d'origine française et le couple en crise Rachel et Richard Clarke accompagné de leurs deux enfants, Dylan et Shelby.
Quatre hommes d'équipage montent également à bord avec des fûts de
bière dont deux d'entre eux cachent de puissantes bombes. Le 31 décembre
à 22 heures, en plein Océan indien, l'un des terroristes fait exploser
son engin pendant que l'autre est neutralisé par Rogo. La brèche ouverte à la poupe du navire provoque bientôt son renversement.
Le fait générateur du drame choisie par le scénario sacrifie donc à
l'actualité géopolitique. Foin de gigantesque vague, inspiré par un
événement vécu mais amplifié par Paul Gallico**,
ce qui oblige certains des protagonistes du film à tenter de donner des
explications, plus ou moins crédibles, sur les raisons du retournement
du 'Poseidon'. Maniaques de vraisemblance, prenez l'avion ! The Poseidon Adventure ne manque en effet pas d'entorses (fractures ?!)
au réalisme. A commencer par le fantastique retard de l'inondation du
navire, immergé à l'exception de la coque et notamment lorsque la
verrière de la salle à manger explose enfin sous la pression de l'eau.
Mais est-ce vraiment le plus important ? Les énormités d'un script de
film catastrophe ne participent-elles au plaisir de leur spectacle ?
Le téléfilm laisse néanmoins apparaître les stigmates de son format initial. Des longueurs parfois agaçantes (sur près de trois heures de métrage, il y a de la place ; le film original ne faisait que cent dix-sept minutes), trop de séquences mélodramatiques, moralisatrices et larmoyantes centrées autour de la division de la famille Clarke,
des erreurs de continuité assez nettes et la faible discrétion des
nombreuses images numériques, en particulier celles de l'extérieur d'un
paquebot entièrement créé par ordinateur. Enfin, si Rutger Hauer réussit à sortir la tête de l'eau en ecclésiastique œcuménique et courageux, Adam Baldwin reste aussi crispé que dans son costume de Jayne Cobb dans la série Firefly. On se console en revoyant Sylvia Syms, l'actrice britannique de J. Lee Thompson et Basil Dearden, dans le rôle tenu auparavant par Shelley Winters et en découvrant la énième caricature du réalisateur en herbe inspiré par Spielberg joué ici par Rory Copus.
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*coproduite par la société du regretté Irwin Allen, le co-réalisateur de... Towering Inferno !
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*coproduite par la société du regretté Irwin Allen, le co-réalisateur de... Towering Inferno !
**voir anecdote sur la fiche de The Poseidon Adventure.
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