Un an après, Pierre ne parvient toujours pas à surmonter le décès de Madeleine, son épouse. Le fantôme de celle-ci apparaît parfois pendant la nuit pour l'apaiser. Baptiste, le jeune frère de Pierre
habitant Besançon, débarque un soir à l'improviste, prétextant un
rendez-vous pour un travail en région parisienne. L'accueil est froid, Pierre acceptant du bout des lèvres de l'héberger pour la nuit avant de se recoucher aussitôt avec l'aide de somnifères. Au matin, Alice, l'amie de Pierre qui s'occupe de lui, passe comme chaque jour et fait la connaissance de Baptiste. Elle invite les deux hommes à une soirée chez elle. Lorsqu'il retourne chez son frère, Baptiste, après un corps à corps puéril et s'être enivré avec ce dernier, lui avoue que sa femme, Eva,
l'a quitté et qu'une étudiante, rencontrée dans un bar, l'a éconduit en
lui affirmant qu'il embrassait mal. Les deux frères se déclarent leur
affection réciproque, Pierre s'engageant à changer enfin de vie.
Alternance radicale sur le plan du décor puisque Civeyrac nous fait passer, avec Les Solitaires,
de reliefs alpins et enneigés à un court et austère huis clos, tourné
en vidéo. Après une entrée en matière, si l'on peut dire, assez
intriguante, le scénario se délite rapidement, l'histoire comme le jeu
des acteurs devenant artificiels, voire saugrenus. Le lyrisme des Bach,
Johann Sebastian et son deuxième fils Carl Philipp Emanuel, sont à
nouveau convoqués ainsi que celui de François Couperin dont une œuvre
donne son titre au film.
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