mercredi 18 novembre 2009

The Reader


"Is that kinder?"

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Cinq ans ont passé depuis le célébré et récompensé The Hours, son deuxième long métrage, et Stephen Daldry semblait avoir disparu du paysage cinématographique. Presque simultanément à l'adaptation théâtrale de Billy Elliot, le réalisateur Britannique se voyait confier, en septembre 2007, celle de "Der Vorleser", roman partiellement autobiographique du juriste et écrivain allemand Bernhard Schlink publié en 1995. Succès public et commercial*, The Reader permettait à Kate Winslet d'obtenir la même année ses premiers "Golden Globes"**, "Oscar" et "BAFTA Award" (actrice principale).
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Neustadt (Allemagne de l'Ouest) 1958. Pris de nausée dans le tramway qui le ramène de l'école, Michael Berg doit en descendre précipitamment. Sous la porte cochère où il s'est abrité de la pluie, une femme vient lui porter assistance, le réconforte et le raccompagne à proximité de chez lui. Une fois rétabli de la scarlatine, l'adolescent de quinze ans retourne remercier l'inconnue. Surpris à l'observer alors qu'elle s'habille, Michael s'enfuit, ne pouvant cependant s'empêcher de la guetter dans le tramway où elle poinçonne les billets ou de l'attendre devant la porte de son modeste logement. Contre toute attente, le jeune homme et son aînée deviennent amants. Michael prend l'habitude, d'abord après l'amour puis avant, de lire divers ouvrages à Hanna. Il propose bientôt à celle-ci de passer ensemble deux jours à la campagne. Bien qu'attiré par Sophie, une jolie élève de sa classe désormais mixte, Michael préfère continuer à rendre visite à Hanna. Mais un jour, il découvre l'appartement vide.
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Produit par Anthony Minghella (qui, au moment de l'acquisition des droits en 1996, devait le diriger) et Sydney Pollack, The Reader propose une dramaturgie singulière. Adapté avec fidélité par David Hare et Stephen Daldry, déjà collaborateurs sur The Hours, il glisse en effet progressivement du presque classique mélodrame adolescent (davantage dans la lignée de Summer of '42 que dans celle de The Graduate ou Harold and Maude) vers un thème plus complexe et universel. L'originalité avec laquelle est ici traitée la problématique de la culpabilité apparaît cependant incontestable. Tout comme l'intelligence de sa mise en scène rétrospective par Daldry. En posant davantage de questions qu'il n'en résout, un gage de qualité pour un tel sujet, The Reader atteint son objectif. La belle interprétation, dans un rôle délicat, de Kate Winslet justifie pleinement les honneurs qui lui ont été faits. Ses partenaires, le jeune Allemand David Kross (Knallhart) et le discret mais intense Ralph Fiennes, contribuant à cet éclat particulier.
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*doté d'un budget de 32M$, le film a enregistré 108,7M$ de recettes dont un peu moins d'un tiers aux Etats-Unis.
**pluriel puisqu'elle recevait également celui du meilleur premier rôle féminin pour le drame Revolutionary Road.

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