mercredi 25 novembre 2009

Død snø (dead snow)


"Ce n'est pas tellement le terrain qui craint."

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Auteur pour son premier long métrage d'une parodie de Kill Bill, le Norvégien Tommy Wirkola revient deux ans plus tard avec une comédie horrifique également inédite en France mais présentée hors compétition au 25e Sundance Film Festival (parmi les huit films de la sélection Park City at Midnight*). Toujours co-signé avec son complice Stig Frode Henriksen, alias Jompa Tormann dans Kill Buljo, Død snø ne cherche à l'évidence pas à dissimuler ses influences cinématographiques. Il ressuscite également, à nos corps défendant, le souvenir d'un triptyque de série Z du début des années 1980.
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Un groupe de huit étudiants s'apprête à passer les vacances de Pâques dans un chalet perdu au milieu des montagnes neigeuses. Sept d'entre eux, arrivés en voitures, attendent leur hôtesse Sara qui a elle choisi de faire le voyage à ski. La nuit tombée, Liv croit apercevoir, du cabanon d'aisances où elle s'est rendue, une silhouette. Il s'agit en réalité d'un randonneur auquel les jeunes gens acceptent d'offrir un café. L'individu raconte alors à son auditoire, captif et incrédule, la croyance locale d'une présence maléfique supposée produite, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, par la vengeance de la population contre ses tortionnaires nazis. Une fois parti et installé dans sa tente, l'inconnu est brutalement agressé et tué. Inquiet par le retard prolongé de Sara qui lui est apparue, crachant du sang, dans un cauchemar, son petit-ami Vegard décide de partir à sa recherche en scooter de neige.
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Oyez, oyez (lytte en langage autochtone), gents à la fois attirées par l'humour potache, voire de carabin, et par le gore. Vous devriez en effet goûter à sa juste saveur ce nordique mais "viscéralement" foisonnant Død snø. Rafraîchissant tant par son climat que par sa fantaisie givrée, récréatif plus que véritablement inquiétant, cette production de Tommy Wirkola joue à plein la carte du second degré avec une certaine réussite. Difficile de ne pas y trouver, outre quelques explicites citations de plusieurs films et notamment du Braindead de Peter Jackson, une filiation avec The Evil Dead de Sam Raimi. La véritable signature génétique doit cependant être cherchée auprès d'authentiques nanars*, que l'on croyait oubliés, sublimés, si l'on peut dire, à sa manière par Død snø !
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*dont la vocation est de "divertir, surprendre ou choquer le spectateur aux yeux troubles (ou larmoyants)".

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