jeudi 22 mai 2008

¿Quién puede matar a un niño? (les révoltés de l'an 2000)


"Ce ne sont que des enfants."

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Second film de cinéma de l'Espagnol né en Uruguay Narciso Ibáñez Serrador, ¿Quién puede matar a un niño? est adapté du roman "El juego de los niños", paru en 1976, de son compatriote journaliste et écrivain (spécialisé dans le fantastique et l'horreur) Juan José Plans Martínez. Succédant à un thriller horrifique avec Lilli Palmer, cette production de série B connaît depuis sa sortie, et en particulier son "Prix de la critique" obtenu à Avoriaz en 1977 (l'année de "Grand prix" décerné à Carrie), une côte d'estime un peu disproportionnée par rapport à son ambition initiale et à sa qualité finale.
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Le corps d'une jeune femme est repêchée à proximité de la plage de Benavis. L'ambulance, qui emporte le cadavre portant différentes blessures qui pourraient expliquer son décès, croise l'autocar dans lequel se trouve un couple de vacanciers, Tom, professeur de biologie et son épouse Evelyn, enceinte de leur troisième enfant. Une très animée et bruyante fête locale, attirant de nombreux touristes, les incite à passer leur séjour dans la petite île d'Almanzora, située à quatre heures de bateau et visitée par Tom onze ans auparavant. Arrivés sur place dans une barque à moteur louée, Tom et Evelyn sont accueillis par un petit groupe d'enfants. Mais le village portuaire semble vide, comme abandonné par sa population. Pas âme qui vive dans le café de la place, dans le commerce où Tom est allé cherché quelques nourritures, ni dans les habitations ou dans la pension où le couple pensait s'installer. Pendant l'absence de Tom, une jeune fille s'est présentée à Evelyn et à posé l'oreille sur son ventre rond par six mois de grossesse. Peu après, les époux aperçoivent une autre fillette frapper violemment un vieil homme avec sa canne.
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N'imaginez pas un instant que ¿Quién puede matar a un niño? (au titre français particulièrement inspiré !) soit le digne et latin descendant de Village of the Damned et de sa sequel Children of the Damned, eux-mêmes versions collectives du réputé The Bad Seed. Car le film de 'Chicho' Ibáñez Serrador se veut porteur d'un message (prophétique ?). Le fils de comédiens ibéro-argentins n'ouvre-t-il pas sa fiction avec une longue séquence d'archives, décompte macabre des victimes de plusieurs conflits du XXe siècle et du poids majoritaire qu'y tiennent les enfants. Toute l'idée du scénario tient sur l'hypothèse d'une probable prise de conscience du phénomène et de la réaction des "intéressés". Et sur la transgression de deux postulats moraux : l'innocence et la protection (individuelle) de l'enfant. Cependant, comme dans le roman, l'histoire biaise (en faisant ici appel au surnaturel) et affaiblit assez nettement sa gravité dramatique. Le spectateur ne trouve, en outre, aucun réel réconfort dans la réalisation ou dans le jeu des acteurs. L'Australien Lewis Fiander, alors cantonné dans de modestes prestations hammeriennes, n'était d'ailleurs pas le premier choix du cinéaste qui lui aurait préféré Anthony Hopkins. La Britannique Prunella Ransome, nommée aux "Golden Globes" au début de sa carrière pour un second rôle chez John Schlesinger, interprétait son troisième et dernier personnage au cinéma au milieu d'une activité désormais essentiellement télévisuelle.



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