jeudi 15 mai 2008

Il Segno di Venere (le signe de vénus)


"... Toujours la même histoire."

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Assistant de Mario Soldati sur Piccolo mondo antico, Dino Risi entame en 1946 une impressionnante série de courts métrages documentaires avant de passer en 1951 au format long. L'ex-médecin psychiatre et critique de cinéma met d'abord en scène l'Etasunien "blacklisté" Marc Lawrence, second rôle chez William A. Wellman et John Huston, puis le Fontanesi Marcello Mastroianni au milieu d'un trio d'actrices composé notamment de Cosetta Greco et Liliana Bonfatti, deux films avec le Vénitien Mario Girotti alias Terence Hil. Réalisateur du segment "Paradiso per 4 ore" dans le collectif L'Amore in città, Risi reste dans cette tonalité dramatico-romantique avec Il Segno di Venere, produit à partir d'une histoire imaginée par Luigi Comencini et Franca Valeri, également interprète du rôle principal. La comédienne découverte au cinéma dans Luci del varietà y reprenait le prénom d'un fameux personnage créé par elle pour la radio.
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Venue de Milan, où réside son père, à Rome pour y travailler, Cesira partage chez son oncle la chambre de sa jeune cousine Agnese. Sans posséder la beauté ce cette dernière, qui attire irrésistiblement à la fois le regard des hommes et les gestes déplacés, la dactylographe espère néanmoins rencontrer l'homme de sa vie. En lui tirant les cartes, une sympathique voisine lui annonce une période favorable sur le plan amoureux, grâce notamment à la présence de trois hommes dans son entourage. Mario, photographe dans l'agence où elle est employée, lui faisait bien la cour jusqu'à ce qu'il rencontre Agnese. Romolo Proietti semble infiniment plus intéressé par la vente à Mario d'une Fiat 1400 volée que par Cesira, laquelle se verrait bien au bras du séduisant sapeur-pompier Ignazio Bolognini en faveur duquel elle a accepté de témoigner à la suite d'un accident de la circulation. Lequel des trois se révélera être son valet de cœur ? A moins qu'il ne s'agisse du vieux poète désargenté Alessio Spano, ancien auteur d'émissions pour la radio.
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Sélectionné au Festival de Cannes 1955 (en compagnie de L'Oro di Napoli de Vittorio De Sica), Il Segno di Venere déçoit quelque peu les attentes qu'il suscite. Cette galerie de portraits croisés manque en effet d'unité et renonce à développer les ferments thématiques initialement annoncés, celle de la difficile expérience émancipatrice de la femme italienne, au moins sur le plan sentimental, dans une société tout à la fois moralisatrice et phallocratique. Entre deux rôles qui lui vaudront chacun un "Nastro d'argento", Alberto Sordi ne fait, comme d'ailleurs son récurrent partenaire Peppino De Filippo, que de courtes apparitions dans un registre relativement étroit. Le troisième long métrage de Dino Risi reste toutefois l'unique occasion de voir le Romain aux côtés du Calabrais Raf Vallone qui y retrouve Sophia Loren, croisée sur Anna, un drame d'Alberto Lattuada co-signé par Risi. Celle-ci apporte évidemment au film l'éclatante et décisive contribution plastique de ses radieux vingt printemps.

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