De la famille Gulager, nous connaissions surtout jusqu'à présent Clu, notamment second rôle de la série The Virginian, du polar de Don Siegel The Killers où il était le jeune partenaire de Lee Marvin ou encore l'une des vedettes de la comédie horrifique The Return of the Living Dead de Dan O'Bannon. Faudra-t-il à présent devoir compter avec le fils, John, qui apparaissait dans A Day with the Boys, le court métrage paternel sélectionné à Cannes en 1970 ? Feast, son premier film en tant que réalisateur, a été produit grâce à son succès au troisième concours organisé par Project Greenlight créé en 2000 par Matt Damon, Ben Affleck et Chris Moore.
Le "rat des villes" Bozo arrive peu après 22h30 au "Bear Tavern" pour y disputer une partie de billard à enjeu contre l'acteur de seconde zone Jason Mewes.
Dans l'établissement sis au milieu de nulle part, dont la fermeture est
prévue dans trois heures et demie, se trouvent la braqueuse de bar Harley Mom, 'Hot Wheels', le frère paraplégique de Bozo, l'expert en motivation Coach, Grandma Flo, une fan récente de Mick Jagger, l'alcoolique livreur Beer Guy, Barman, plusieurs fois blessé, la serveuse et mère célibataire Tuffy, un militaire vétéran, Boss le patron de la taverne, la jolie serveuse et artiste Honey Pie et à l'étage Cody, le jeune fils de Tuffy. La paix relative de l'endroit est soudain troublée par l'arrivée soudaine de Héros,
botteur de trains arrières, qui arbore mi-fier, mi-inquiet la tête d'un
étrange animal et annonce l'arrivée prochaine d'autres spécimens, mais
en version complète. L'homme est d'ailleurs bientôt sauvagement happé
par l'un d'entre eux avant que ne débarque Héroïne, sa moitié
désormais veuve. Quatre victimes succombent rapidement à la première
attaque massive de ces redoutables et effrayantes créatures ; la plus
petite de ces dernières est enfermée dans une glacière. Qui survivra à
cet impromptu et sanguinaire souper ?
Ce Festin "mérite-t-il le détour"* pour les affamés de survival, gore et drôle à la fois ? Chassant sur les terres de Bad Taste ou de From Dusk Till Dawn** (produit par le même studio), le film parrainé par Wes Craven
se soumet d'emblée à la comparaison. En résistant à cette tentation, on
peut affirmer qu'il ne procure aucun réel déplaisir... mais ne génère
aussi pas vraiment l'enthousiasme. Certaines de ses faiblesses (une réalisation brouillonne, un radicalisme effronté... y compris à l'égard de la famille*** !) seront considérées par certains comme des atouts... et inversement. Les scénaristes Marcus Dunstan et Patrick Melton, qui ont depuis rejoint la série en cours Saw,
avaient semble-t-il prévu d'autres amuse-gueules et abats au menu avant
de contraindre celui-ci aux rigueurs du budget limité financé par Dimension Films (groupe Weinstein). Feast
ne rénove certes pas le film de genre mais, en revanche, il ne le
dessert pas comme certaines autres récentes productions. D'ailleurs,
malgré sa très modeste carrière en salles, réalisée pour l'essentiel à
l'étranger, il est d'ores et déjà prévu de lui apporter deux suites
prochaines. Une dernière chose : restez devant l'écran après le début du
générique de fin.
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*en pastichant un "fameux" guide rouge ou vert !
***n'est-ce pas, Mrs Gulager ?
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