lundi 26 novembre 2007

Dnevnoy dozor (day watch)


"Comment t'expliquer ?"

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... C'est un peu la difficulté avec les deux premiers volets de la série initiée en 2004 par Timur Bekmambetov et inspirée de l'actuelle pentalogie de science-fiction de son compatriote kazakh, le prolifique Sergei Lukyanenko. Premier blockbuster russe de l'ère post-soviétique, Nochnoy dozor avait joué sur un évident et indéniable effet de surprise. Dénué de cet atout, et même s'il constitue à ce jour le plus grand succès commercial dans son pays avec près d'un milliard de roubles de recettes, Dnevnoy dozor impressionne toujours mais ne convainc pas tout à fait. Le film, ni véritable suite au précédent ni même adaptation du roman éponyme paru en 2000, conserve en effet un peu trop ostensiblement les "stigmates" du passé publicitaire du réalisateur et une mécanique narrative et visuelle habituellement plutôt associée au jeu vidéo.
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Depuis 1342, une trêve est conclue entre les forces antagonistes de l'Ombre et de la Lumière. Pour la faire respecter, les deux camps font appel à des individus aux pouvoirs surnaturels, les Autres. A Moscou, de nos jours, l'un d'entre eux, Anton Gorodetsky et la jeune recrue Svetlana sont appelé sur les lieux d'une agression commise par Ygor, le propre fils disparu d'Anton, associé aux forces du Mal parce que son père aurait jadis souhaité sa mort. Pour réparer son erreur et éviter une interruption de la trêve, Anton part à la recherche de l'antique et mythique "Craie du destin". Mais sa quête est compliquée par la convoitise de ses ennemis l'accusant injustement d'un meurtre.
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A travers son (d)étonnant mélange de kitsch et de modernité, Dnevnoy dozor fait la démonstration d'une énergie inusitée, y compris dans le cinéma d'action étasunien. C'est à croire qu'il n'existe aucune limite à l'imagination créative de Timur Bekmambetov. Ou, pour l'exprimer autrement, celui-ci semble vouloir tester l'étendu de son inventivité, quelque peu délirante, en usant de tout ce que la technique filmique permet aujourd'hui. Excessif, complexe, parfois artificiel, il faut toutefois reconnaître que le film réussit étrangement à nous entraîner dans sa spirale techno-baroque (et gothico-metalrock !), pour peu que nous ne lui opposions pas de résistance trop... violemment cartésienne. Si vous avez vu Nochnoy dozor, la curiosité vous poussera sans doute à savoir si le "Jour porte conseil". Dans le cas contraire, autorisez-vous cette déroutante expérience et soyez d'emblée rassurés : contrairement à ce que certains affirment, il n'est pas nécessaire d'avoir vu le premier volet pour être happé par celui-ci.

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