Avant d'être le titre de films de Mika Kaurismäki ou de Philippe de Broca*, l'Amazone est le plus long fleuve de la planète (sept mille kilomètres),
doté d'un débit de près de deux cent mille mètres-cube par seconde,
soit le cinquième du volume total d'eau douce déversée dans les océans
du monde et drainant environ sept millions de kilomètres-carré (40% de l'Amérique du sud).
Il donne également son nom à la plus grande forêt du globe, s'étendant
sur neuf pays dont principalement le Brésil, véritable poumon de la
Terre dont la biodiversité, d'une fabuleuse richesse, est menacée par le
défrichement et la sécheresse. On estime à soixante mille le nombre
d'espèces de plantes parmi lesquelles certaines sont utilisées à titre
curatif par les populations locales et intéressent, pour cette raison,
la médecine moderne (démarche à l'origine du pitch du Medicine Man de John McTiernan).
La fiction documentaire de Kieth Merrill, nommée en 1998 aux Academy Awards,
suit le parcours de Julio Mamani, un Inca parti de son village dans les
montagnes andines vers la lointaine plaine tropicale pour échanger un
flacon d'eau de fonte de glacier contre des plantes et remèdes
médicinaux. Il s'intéresse également aux recherches, au cœur de la
forêt amazonienne, d'un ethno-botaniste, le docteur Mark Plotkin, de
plantes susceptibles d'être utilisées en médecine classique. Les deux
hommes se croiseront fugitivement sur un marché urbain. On y rencontre
aussi Sydney Possuelo, successeur des frères Villas Boas dans le
retraçage et la protection des tribus isolées. La flore et la faune de
cette mer végétale y sont, enfin, bien sûr évoquées par l'image et le
commentaire.
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*la dernière partie de son Homme de Rio se déroulait déjà dans la forêt amazonienne.
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