"Un ouragan de fer et de feu."
La
Première Guerre mondiale évoque irrésistiblement, chez la plupart des
cinéphiles que nous sommes, le quatrième long métrage et puissant drame
signé Kubrick, inspiré du roman d'Humphrey Cobb, Paths of Glory.
Ce n'est, d'ailleurs, pas un hasard si l'histoire se situe en 1916,
date de la terrifiante bataille de Verdun. Or, dès cette année là, deux
documentaires américains étaient déjà partiellement ou intégralement
consacrés à cet événement historique, suivi, en 1918, par le Verdun d'Emile Buhot*. Si ce long affrontement, débuté le matin du 21 février 1916 et ayant (seulement pourrait-on dire)
permis à l'armée française de retrouver ses positions initiales dix
mois plus tard, le 19 décembre suivant, n'a pas été le plus meurtrier du
conflit, il illustre, voire symbolise à lui seul ce qu'a été cette Grande guerre,
étrange lieu de rencontre de la bravoure et de la folie humaines. Cette
première confrontation majeure d'un XXe siècle technologique (avec ses avions mais aussi ses sinistres lances-flamme et gaz moutarde),
née des rivalités exacerbées, essentiellement territoriales et
économiques, entre puissances européennes**, était aussi la première à
être "couverte" par le cinéma.
Le talent du débutant Daniel Costelle et de son équipe est d'avoir, pour la production de cette commande émanant de la plus haute autorité politique de l'époque à l'occasion du 50e anniversaire de la bataille de Verdun, intelligemment associé les documents d'archives disponibles, français et allemands, avec le témoignage, in situ***, de quelques acteurs survivants de ce carnage qui s'est déroulé dans les plaines et forêts autour de la Meuse. Le travail de mise en scène et de dramatisation (sans excès) de cette narration est remarquable, renforçant grâce à sa qualité artistique, l'intérêt et la valeur pédagogique ainsi que la dimension humaine, essentielle, du documentaire.
Le talent du débutant Daniel Costelle et de son équipe est d'avoir, pour la production de cette commande émanant de la plus haute autorité politique de l'époque à l'occasion du 50e anniversaire de la bataille de Verdun, intelligemment associé les documents d'archives disponibles, français et allemands, avec le témoignage, in situ***, de quelques acteurs survivants de ce carnage qui s'est déroulé dans les plaines et forêts autour de la Meuse. Le travail de mise en scène et de dramatisation (sans excès) de cette narration est remarquable, renforçant grâce à sa qualité artistique, l'intérêt et la valeur pédagogique ainsi que la dimension humaine, essentielle, du documentaire.
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*titres auxquels on peut ajouter Verdun, visions d'histoire de Léon Poirier (1929) et l'allemand Douaumont - die hölle von Verdun (1931).
**et prenant pour prétexte le double assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914.
***selon le modèle explicite qu'est Sergeant York d'Howard Hawks.
*titres auxquels on peut ajouter Verdun, visions d'histoire de Léon Poirier (1929) et l'allemand Douaumont - die hölle von Verdun (1931).
**et prenant pour prétexte le double assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône d'Autriche-Hongrie et de son épouse Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, à Sarajevo le 28 juin 1914.
***selon le modèle explicite qu'est Sergeant York d'Howard Hawks.
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