"Jeune, du cran et costaud"
Zanzibar, octobre 1913. Le colonel Flynn O'Flynn recrute malgré lui Sebastian Oldsmith,
citoyen britannique en transit dans le port de l'île de l'Océan Indien
au cours de son voyage vers l'Australie. Le braconnier ivrogne a besoin
de ses services pour ramener sa prochaine cargaison de défenses
d'éléphants, chassés en territoire allemand, à bord du cotre qu'il a
emprunté à son client El Keb. Mais la collecte est brutalement interrompue par le gouverneur prussien Herman Fleischer, ennemi personnel de Flynn qui est blessé à la jambe. Sauvé par Oldsmith, ils échappent ensemble à Fleischer mais leur bateau est peu après éperonné et coulé par le cuirassier "Blücher". Les deux hommes réussissent toutefois à atteindre Lalapanzi, la propriété de Flynn. La fille de ce dernier, Rosa, et Oldsmith
s'éprennent bientôt l'un de l'autre. Au cours d'une expédition, le
futur père de l'enfant de la jeune femme s'empare des impôts prélevés
par Fleischer auprès des tribus de son territoire puis, avec Flynn, attaque en son absence le quartier général de l'officier teuton. La guerre en Europe vient d'éclater et Fleischer est, en effet, parti mener une opération punitive à Lalapanzi, de l'autre coté de la frontière.
Le roman d'aventure du Rhodésien Wilbur Smith, auquel on doit également The Mercenaries de Jack Cardiff, est traité, dans ce troisième film de Peter R. Hunt,
en grande partie sur le ton de la comédie. Il est vrai que l'intrigue
romantico-guerrière n'a rien de particulièrement singulière et ce
traitement, parfois un peu caricatural, lui confère un caractère de pur
divertissement susceptible de séduire un large public. Le réalisateur y
retrouve un Roger Moore, qu'il venait de diriger dans Gold, en goguette entre deux épisodes de la franchise James Bond dans un duo inédit avec Lee Marvin, cabot et un peu livré à lui même. La figure féminine est incarnée par la canadienne Barbara Parkins, surtout connue jusque là pour sa participation au serial mélodramatique Peyton Place. Tourné dans de jolis décors maltais et sud-africains, Shout at the Devil souffre de quelques longueurs mais donne l'occasion unique de voir Marvin et Moore s'affronter dans un pugilat comique et l'acteur britannique aux yeux bleus tenter sérieusement (?) de passer, après teinture, pour un indigène Africain.
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