"C'est bien de réaliser ses rêves !"
Bruno chasse le son pour alimenter la musique électronique expérimentale qu'il créé avec Noël, son ami guitariste. Il est d'ailleurs question que le duo signe un contrat avec Carole Stevens, la productrice d'une maison de disque. Au cours de sa fréquentation du réseau de rencontres téléphoniques, Bruno tombe sous le charme de la voix "mouillée" de Lisa.
Celle-ci lui propose de le rencontrer à ses conditions : sans suite et
dans l'obscurité d'une chambre d'hôtel. Le jeune musicien en profite
pour enregistrer secrètement leurs échanges. Lisa lui redonne rendez-vous à deux ou trois reprises puis disparaît. Bruno se met fébrilement à sa recherche, avec l'aide inattendue... d'un concierge encombrant mais amateur de jazz.
Comme son titre ne le suggère pas d'emblée, le premier long métrage de Thierry Jousse est une variation, située dans le milieu musical, autour de l'obsession créatrice et amoureuse. La partition du film d'ouverture de la dernière Semaine internationale de la critique cannoise, pour intriguante qu'elle soit, n'est pourtant pas sans fausses notes. Le va-et-vient récurrent entre fantasme et réalité, entre la nuit et le jour, nourrit incontestablement l'intérêt d'un scénario ingénieux (à défaut d'être véritablement intelligent !). Lisa, cette jeune inconnue que l'on ne peut posséder que dans le noir, y tient le rôle métaphorique de cette insaisissable musique, qui ne se laisse pas écrire, coucher sur une portée. Dans l'élaboration de son histoire, l'ancien rédacteur en chef des "Cahiers du Cinéma" (et collaborateur régulier aux "Inrockuptibles" et à "Jazz Magazine") a dû probablement se souvenir des remarquables Klute, The Conversation et Blow Out. Pas de meurtre ici, juste la hantise de réussir à donner forme à une œuvre. On est, en revanche, déçu par la mise en scène, alternant réalisme plat et stylisation maladroite, et par le jeu des acteurs, Laurent Lucas, en premier lieu, peu crédible en musicien passionné et Michael Lonsdale largement sous employé.
Comme son titre ne le suggère pas d'emblée, le premier long métrage de Thierry Jousse est une variation, située dans le milieu musical, autour de l'obsession créatrice et amoureuse. La partition du film d'ouverture de la dernière Semaine internationale de la critique cannoise, pour intriguante qu'elle soit, n'est pourtant pas sans fausses notes. Le va-et-vient récurrent entre fantasme et réalité, entre la nuit et le jour, nourrit incontestablement l'intérêt d'un scénario ingénieux (à défaut d'être véritablement intelligent !). Lisa, cette jeune inconnue que l'on ne peut posséder que dans le noir, y tient le rôle métaphorique de cette insaisissable musique, qui ne se laisse pas écrire, coucher sur une portée. Dans l'élaboration de son histoire, l'ancien rédacteur en chef des "Cahiers du Cinéma" (et collaborateur régulier aux "Inrockuptibles" et à "Jazz Magazine") a dû probablement se souvenir des remarquables Klute, The Conversation et Blow Out. Pas de meurtre ici, juste la hantise de réussir à donner forme à une œuvre. On est, en revanche, déçu par la mise en scène, alternant réalisme plat et stylisation maladroite, et par le jeu des acteurs, Laurent Lucas, en premier lieu, peu crédible en musicien passionné et Michael Lonsdale largement sous employé.
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