Peter arrive en retard dans le bar où Carl l'attend, l'organisation humanitaire à laquelle il appartient devant boucler l'expédition de couvertures en Albanie. Carl
refuse la proposition de son ami de commander une nouvelle bière
mexicaine, préférant s'en tenir à une célèbre production locale. Lui et Willy,
le barman, se voient alors taxés de racistes, ce qu'il conteste,
arguant du fait que ce dernier a voté socialiste. Cela rappelle à Peter
qu'il n'a pas encore voté et qu'il ne lui reste que vingt minutes pour
arriver avant la fermeture des bureaux. Le chauffeur de taxi qui l'a
pris en course, parce qu'il vient de déposer un "ayatollah", commence à déverser sa haine raciale en termes imagés. Après quelques minutes, Peter fait arrêter la voiture et prend un autre taxi. Cette fois, le chauffeur, en vantant les qualités de sa Mercedes, avoue son admiration pour l'Allemagne des années 1930...
Chronique du racisme ordinaire, Valgaften, le troisième court métrage du Danois Anders Thomas Jensen,
met en évidence l'emprise et la diversité de ce terrible fléau et
stigmatise la montée des idées d'extrême droite dans son pays (où le
Dansk Folkeparti a obtenu en 2005 vingt-quatre sièges à l'Assemblée et
fait partie de la coalition libérale-conservatrice dirigée par le
premier ministre Anders Fogh Rasmussen). La démonstration, traitée
sur le mode humoristique, est servie par la qualité de la mise en scène,
le film ayant d'ailleurs été désigné le meilleur de sa catégorie aux Academy Awards 1999.
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