jeudi 6 juillet 2006

Härlig är jorden (monde de gloire)


Quinze courtes scènes, filmées en plan fixe, dans lesquelles un anonyme agent immobilier nous fait pénétrer dans son intimité relative, de la visite à sa mère hospitalisée à une hallucination auditive nocturne en passant par... la présentation du petit frère sur son lieu de travail et du tatouage du fils joueur de tennis.
Peu connu en France, où seuls sont sortis Giliap (présenté à la Quinzaine des réalisateurs) et Sånger från andra våningen ("prix du jury" à Cannes en 2000), le Suédois Roy Andersson possède un univers très particulier, entre humour grinçant à la Monty Python et surréalisme inquiétant, voire angoissant. Egalement réalisateur de films publicitaires, son mode de travail le sort résolument des schémas classiques de production. Entre angélisme et eugénisme, Härlig är jorden, où l'absolue banalité des déclarations du très ordinaire (quoique !) personnage central contraste violemment avec la terrifiante séquence inaugurale, nous fait pénétrer dans une dimension inexplorée à ce niveau de la fiction, proche d'un onirisme palpable. Roy Andersson a repris la même composition de mise en scène dans son long métrage suivant, Sånger från andra våningen

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