Quinze
courtes scènes, filmées en plan fixe, dans lesquelles un anonyme agent
immobilier nous fait pénétrer dans son intimité relative, de la visite à
sa mère hospitalisée à une hallucination auditive nocturne en passant
par... la présentation du petit frère sur son lieu de travail et du
tatouage du fils joueur de tennis.
Peu connu en France, où seuls sont sortis Giliap (présenté à la Quinzaine des réalisateurs) et Sånger från andra våningen ("prix du jury" à Cannes en 2000), le Suédois Roy Andersson
possède un univers très particulier, entre humour grinçant à la Monty
Python et surréalisme inquiétant, voire angoissant. Egalement
réalisateur de films publicitaires, son mode de travail le sort
résolument des schémas classiques de production. Entre angélisme et
eugénisme, Härlig är jorden, où l'absolue banalité des déclarations du très ordinaire (quoique !)
personnage central contraste violemment avec la terrifiante séquence
inaugurale, nous fait pénétrer dans une dimension inexplorée à ce niveau
de la fiction, proche d'un onirisme palpable. Roy Andersson a repris la même composition de mise en scène dans son long métrage suivant, Sånger från andra våningen.
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