"... Et cette place qui vous appartient."
Jean-Michel Jarre
En 1972, Jarre écrit la musique du film Les Granges brûlées de Jean Chapot avec Alain Delon. Il enregistre aussi son deuxième album, "Deserted Palace". A partir de l'année suivante, il compose pour différents artistes de variété, Christophe, Françoise Hardy, Gérard Lenorman ou encore Patrick Juvet, signant ainsi la musique de quelques tubes de ces années-là.
Ce n'est qu'au terme de ce parcours initiatique qu'apparaîtra le fameux "Oxygène", apportant à son auteur notoriété internationale, honneur (Grand Prix du Disque de l'Académie Charles Cros), richesse (le disque occupe rapidement et durablement les premières places des ventes et les classements de disques) et... famille (son premier enfant naît la même année)
! Certains des thèmes de l'album seront utilisés par des films ou
séries, notamment pour le générique de la version allemande de Space: 1999. En 1978 sort "Equinoxe", globalement moins intéressant que son prédécesseur. L'année suivante, Jarre entre dans le "Guinness des Records"
pour l'organisation du concert parisien de la Place de la Concorde le
14 juillet 1979 ayant attiré un million de spectateurs. Ce spectacle
marque le coup d'envoi d'une série de concerts internationaux de même
ampleur.
Après la sortie de son troisième disque, "Les Chants magnétiques",
le compositeur et musicien part en Chine pour y donner cinq concerts,
un événement exceptionnel puisque, jamais auparavant, un artiste
occidental n'avait, depuis la mort de Mao, joué dans ce pays. Pour
témoigner de cette expérience, un double album, "Les Concerts en Chine", paraît en 1982. Il sera suivi par "Musiques pour supermarché", disque édité en un seul exemplaire et vendu aux enchères pour aider de jeunes artistes, puis par l'étonnant "Zoolook", plusieurs fois récompensé.
En 1986, Jean-Michel Jarre
poursuit, aux Etats-Unis, son expérience des spectacles gigantesques.
Le 5 avril, il donne, en plein centre de Houston, devant un million et
demi de texans (pour le cent cinquantième anniversaire du Texas et les vingt-cinq ans de la N.A.S.A.)
un concert au dispositif impressionnant, lumières, lasers, feux
d'artifice, écran de 7 800 mètres carrés et, bien sûr, un équipement de
sonorisation particulièrement sophistiqué. Six mois plus tard
précisément, Jarre réunit huit cent mille lyonnais à l'occasion da la visite de Jean-Paul II. Un nouvel album, "Rendez-vous",
conclut une année décidément active. Il est dédié à l'astronaute
américain Ron Mc Nair qui devait enregistrer pour le disque un air de
saxophone depuis l'espace mais qui disparut dans l'explosion de la
navette Challenger le 28 janvier.
La fin des années 1990 est ponctuée par plusieurs albums ("Houston-Lyon/Villes en concert", "Révolution"), de deux concerts donnés sur les docks de Londres (dont des extraits fgurent sur le disque "Jarre Live"). A l'aube de la décennie suivante, il rend hommage au commandant Cousteau avec "En attendant Cousteau"
enregistré à Trinidad et se produit sous l'Arche de la Défense devant
plus de deux millions de spectateurs. A l'occasion de la sortie, en
1993, de "Chronologie", Jean-Michel Jarre
se lance dans sa première tournée européenne puis retourne, l'année
suivante, en Chine. En 1997, il participe aux célébrations du 850ème
anniversaire de Moscou, participation pour laquelle il est entouré et
accompagné des danseurs du Bolchoï et du violoncelliste Mistlav
Rostropovitch. En juillet 1998, il crée un spectacle pour la fin de la
Coupe du Monde de football, puis, à l'occasion du changement de
millénaire, donne au Caire "Les douze rêves du soleil" auquel il convie quelques mille artistes (danseurs, chanteurs et musiciens).
"Metamorphose", "Geometry of Love" et "Aero", (Anthology of Electronic Revisited Originals, le premier sur un support DVD audio et en Surround 5.1)" paraissent au début des années 2000, avant un nouveau concert organisé dans la capitale chinoise.
In China
Cette superproduction musicale du 10 octobre 2004, retransmise en direct par la chaîne généraliste chinoise CCTV1,
est le résultat du travail d'un perfectionniste. Rodé par les
expériences préalables identiques, rien n'est laissé au hasard, et ce
soucis de maîtrise presque absolue ajoute une certaine froideur à un
style musical qui n'en est déjà pas dépourvu. Mais force est de
reconnaître que ce concert de Pékin est l'un de ceux dont on se souvient
quand on y a assisté et qui laisse une forte impression chez ceux, y
compris les simples curieux, qui en bénéficient grâce à la vidéo.
La partie musicale est, bien entendu, très soignée, diffusée en 5.1 pour apporter le relief sonore requis par la musique de l'artiste. Une place significative a été accordée à la musique traditionnelle chinoise et ses apports n'ont rien d'artificiel. On sait que, sur ce plan, le compositeur apprécie les mélanges ethniques et quelques uns de ses disques en témoignent. Au niveau visuel, classicisme et innovation se conjuguent pour cette rencontre, quasi officielle, France-Chine concoctée par M. l'ambassadeur de l'UNESCO Jarre. Classicisme des représentations ou symboliques culturelles, innovation par l'usage de structures gonflables à travers lesquelles elles apparaissent.
L'essentiel du concert se déroule devant les portes de la Cité interdite et se conclut par cinq titres (soit un peu plus de vingt minutes) joués sur la Place Tian'Anmen. Comparativement, et malgré le décor naturel du site, cette seconde partie s'apparente presque, au niveau de son dispositif, à une prestation sérieuse dans le cadre de la "Fête de la musique". Les aspects politiques et historiques, incontestables (choix d'artistes engagés pour l'accompagner, devise républicaine et petites phrases) apparaissent toutefois subalternes.
La partie musicale est, bien entendu, très soignée, diffusée en 5.1 pour apporter le relief sonore requis par la musique de l'artiste. Une place significative a été accordée à la musique traditionnelle chinoise et ses apports n'ont rien d'artificiel. On sait que, sur ce plan, le compositeur apprécie les mélanges ethniques et quelques uns de ses disques en témoignent. Au niveau visuel, classicisme et innovation se conjuguent pour cette rencontre, quasi officielle, France-Chine concoctée par M. l'ambassadeur de l'UNESCO Jarre. Classicisme des représentations ou symboliques culturelles, innovation par l'usage de structures gonflables à travers lesquelles elles apparaissent.
L'essentiel du concert se déroule devant les portes de la Cité interdite et se conclut par cinq titres (soit un peu plus de vingt minutes) joués sur la Place Tian'Anmen. Comparativement, et malgré le décor naturel du site, cette seconde partie s'apparente presque, au niveau de son dispositif, à une prestation sérieuse dans le cadre de la "Fête de la musique". Les aspects politiques et historiques, incontestables (choix d'artistes engagés pour l'accompagner, devise républicaine et petites phrases) apparaissent toutefois subalternes.
Distribution musicale :
Patrick Rondat
Claude Samard (coordination musicale)
Orchestre symphonique de Pékin
Orchestre national de Chine
Chœur national de l'opéra de Pékin
Cheng Lin
Lin Yuan
Wang Feng
You Hong Fei
Yang Shi Yi
Les titres :
1. Forbidden City
2. Aero
3. Oxygène 2
4. Oxygène 4
5. Geometry of Love
6. Petit orchestre sous la pluie
7. Equinoxe 4
8. Voyage à Pékin
9. Chronology 6
10. Theremin Memorie
11. Zoolookologie
12. Aerozone
13. Aerology
14. Chronology 3
15. Vivaldi - "L'hiver"
16. Jonques de pêcheurs au crépuscule
17. Rendez-vous 4
18. Souvenir de Chine
19. Rendez-vous 2
DVD 2 - intégralité du concert "Place Tian'Anmen"
2. Aerology (remix)
3. La foule (hommage à E. Piaf - interprété en chinois par Cheng Lin)
4. Tian'Anmen
5. Oxygène 13
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire