vendredi 10 septembre 2010

British Intelligence (british intelligence service)


"No! A symbol of blind duty! "

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France, 1917. Les attaques menées sur le front par les troupes britanniques échouent les unes après les autres depuis plusieurs mois. L'état-major se résout à envisager une probable fuite des plans de bataille au profit de l'adversaire. Le colonel soupçonne Strendler et charge le capitaine Lanark de le découvrir et de procéder à son arrestation. La suggestion du major Andrews de faire appelle à Williams, responsable de l'infiltration en Allemagne, est retenue par l'officier supérieur. Le meilleur agent de l'espionnage doit être récupéré, en territoire ennemi, par le jeune lieutenant Frank Bennett. Mais les détails de la mission sont révélés par Franz Strendler déguisé en jardinier à l'aide d'un pigeon-voyageur. Trois avions de chasse sont envoyés pour l'abattre en vol. Bennett réussit toutefois à échapper au crash de son appareil. Au cours de sa très longue hospitalisation, le rescapé s'éprend d'Helene, l'une des infirmières sur le point de quitter son poste. Helene von Lorbeer travaille en réalité pour les services allemands. Décorée à Berlin par son chef le baron colonel Kuglar, elle est envoyée en Irlande du Nord à bord d'un sous-marin d'où elle partira pour Londres en compagnie d'Henry Thomson. Celui-ci doit l'aider à être accueillie, sous l'identité de Frances Hautry, chez l'avocat Arthur Bennett, nouveau membre du Cabinet ministériel et père de Frank, où elle y recevra les instructions de Strendler dans le cadre d'une opération décisive.
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Troisième version de la pièce "Three Faces East"(1) écrite à l'âge de vingt-trois ans par Anthony Paul Kelly(2), British Intelligence est produit à partir de mars 1939, soit à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Le propos de ce film de double espionnage, notamment la tirade finale(3), ne laisse d'ailleurs planer aucun doute sur ses intentions. Les modifications apportées au récit et les séquences d'action (combat aérien et bombardements) par l'adaptation de Lee Katz (assistant de Michael Curtiz sur Mystery of the Wax Museum) et la réalisation de Terry O. Morse (monteur entre autres de Vincent Sherman et John Huston) n'empêchent pas le film de conserver, par son statisme et le poids de ses dialogues, une évidente théâtralité. British Intelligence souffre aussi de la comparaison avec le Three Faces East de Roy Del Ruth dans lequel Constance Bennett et Erich von Stroheim précédaient une assez décorative Margaret Lindsay et un (dans un rôle "atypique" ! - créé par Emmett Corrigan - plutôt) convaincant Boris Karloff.
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1. et montée avec succès, dès août 1918, au "Sam H. Harris Theatre" de New York, devenu salle de cinéma puis, après reconstruction, section du Madame Tussaud's Museum.
2. également scénariste précoce, en particulier de Raffles, the Amateur Cracksman ou du Way Down East de D.W. Griffith.
3. ainsi que l'aristocrate officier prussien, moustachu et caricatural, au début du métrage.

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