vendredi 23 avril 2010

The Terror (l'halluciné)


"I am possessed of the dead."

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Comme en 1958, ce ne sont pas moins de cinq films* réalisés par Roger Corman qui sont à l'affiche en 1963. Produit juste après The Raven, dans les mêmes décors et avec deux des acteurs du casting, The Terror est en réalité une œuvre collective puisque, non crédités, Monte Hellman (régisseur général au générique), Francis Ford Coppola, Jack Hill et Jack Nicholson ont dirigé certaines de ses scènes. Cette histoire de revenants en costumes, co-signée par l'acteur (Hondo, The Intruder...) et scénariste (The Cry Baby Killer avec Nicholson, Tower of London dans lequel Sandra Knight tenait un petit rôle) Leo Gordon, ne supporte néanmoins pas la comparaison avec le précédent et le suivant, The Haunted Palace.
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Un soldat, accablé par la soif, la fatigue et le soleil, tombe de cheval et perd brièvement connaissance. Lorsqu'il revient à lui, il aperçoit une jeune femme à laquelle il demande à boire. Celle-ci l'emmène à une source où elle lui révèle son prénom : Hélène, puis retourne vers la plage. L'homme, en tentant de sauver la belle inconnue de la noyade, subit l'attaque d'un rapace. A son réveil, une vieille femme se trouve à son chevet. Gustaf l'a ramené chez elle pour y être soigné. Interrogée à propos d'Hélène, elle lui présente son aigle femelle ainsi nommée. En suivant le volatile, il retrouve brièvement celle qui l'a charmé. Gustaf lui révèle qu'elle est envoûtée et nécessite son aide. Avant de reprendre la route pour Kolben, le lieutenant français André Duvallier du 5e régiment de chasseurs se rend donc dans le château du baron Victor Frederick von Leppe. Il doit également rencontrer un certain Eric, susceptible de dévoiler la vérité sur cet étrange sortilège.
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Prodigalité et rapidité d'exécution font rarement bon ménage avec qualité. The Terror peut en témoigner. La médiocrité du scénario brouillon, tiré par les cheveux (plumes ?) n'a d'égale que celle de la réalisation qui amplifie les incohérences narratives et multiplie les bévues, notamment de continuité. Sur le thème et le style (gothique), cette production cormanienne reste inférieure à La Frusta e il corpo de Mario Bava sorti la même année, se situant ainsi à mille lieues de celles inspirées par Edgar Allan Poe, a fortiori des références contemporaines et durables que constituent The Innocents ou The Haunting. Sous-employé, Boris Karloff livre une prestation sans relief (par contraste, celle dans The Comedy of Terrors, aux côtés de Vincent Price et Peter Lorre, gagne en lustre !). Quant à Sandra Knight, épouse à cette époque de Jack Nicholson et enceinte pendant le tournage, elle interrompra peu après sa carrière pour se consacrer à sa fille et à la peinture.
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*le record de neuf films en 1957 restera désormais inaccessible !

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