mardi 20 avril 2010

Scampolo (mademoiselle scampolo)


"... Je trouve que quand on ne sait plus ce qui est bien ou mal, c'est dangereux..."

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C'est l'été à Ischia et les touristes se succèdent pour visiter la pittoresque petite île du golfe de Naples. Dans le car qui en fait le tour, conduit par Baptiste, Scampolo leur sert de guide avec entrain et humour. La jeune orpheline d'environ dix-sept ans, préoccupée par la réalité de sa beauté, est mise en garde vis-à-vis de la gent masculine par son aînée Marietta, la blanchisseuse pour laquelle elle livre parfois le linge. Le client du jour, un architecte fauché nommé Roberto Costa attelé à un concours de reconstruction, ne peut lui payer les factures en retard. Il se voit contraint de lui confier une lettre destinée à son ami Alex Mikaelis, un photographe de mode une nouvelle fois appelé à l'aide financière. Le charme de Costa ne laisse pourtant pas Scampolo indifférente. Celle-ci ne trouve pas Mikaelis, parti rendre visite à Costa, dans la luxueuse villa où il travaille pour la couturière Sabina Falconi. Après lui avoir remis une partie de la somme demandée, le photographe évoque avec son ami l'arrivée dans l'île de la styliste et tente de le convaincre de l'épouser. Munie de quelques économies, montant qu'elle prétend avoir reçu de Mikaelis, Scampolo ne peut très longtemps dissimuler son mensonge à Costa et s'enfuit. Provoquant ainsi l'intérêt en retour de ce dernier pour cette surprenante jeune femme.
 - film - 41572_13
"Marietta, pour qu'un ménage marche, il faut que les assiettes volent." Aussitôt après l'emblématique et impérial personnage tenu dans la trilogie Sissi, Romy Schneider se voit confier le bien plus roturier rôle-titre dans cette gentille comédie romantique. Septième et actuelle dernière adaptation du roman et de la pièce signés dans les années 1910-20 par Dario Niccodemi, Scampolo manque évidemment un peu de subtilité, surtout comparé à ce qui pourrait être sa figure inversée, Roman Holiday de Wilder. Décor de villégiature, scénario très dialogué et réalisation teutonne d'Alfred Weidenmann, le film n'évite pas les clichés locaux et les bons sentiments. Le charme, la grâce naturelle et la spontanée fraîcheur de l'actrice principale, en adolescente éprise de sincérité faisant l'apprentissage de l'amour, constituent cependant l'atout essentiel de cette production, aux côtés du Suisse Paul Hubschmid, choisi par Fritz Lang pour trois des quatre films de sa seconde période allemande et, ici, dans la première de ses six collaborations avec Weidenmann.




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