lundi 20 octobre 2008

Max Payne


"... Mais je crois aux anges."

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Les adaptations de vidéo games se suivent et, fort heureusement, ne se ressemblent pas toutes. Jeu de tir objectif (TPS) développé par la société finlandaise Remedy Entertainment(1), Max Payne possédait d'emblée, il est vrai, des caractéristiques cinématographiques qui se prêtaient assez bien à un passage vers le grand écran. Premiers film produit par Julie Yorn (collaboratrice à deux reprises de Steve Buscemi notamment) et scénario(2) signé par le Texan Beau Thorne, ce polar d'action "endiablé", parfois excessif, possède, outre son acteur principal, quelques atouts qui ne devraient pas laisser indifférents les amateurs du genre... voire davantage
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Obscur inspecteur chargé, depuis l'assassinat de son épouse Michelle et de leur bébé, de documenter et classer les affaires non résolues, Max Payne cherche encore à comprendre le motif et à retrouver pour l'abattre l'inconnu meurtrier de sa famille. En quête d'informations, il se rend chez Trevor, un indic. où il rencontre Natasha Sax, une belle jeune femme qu'il parvient à soustraire à l'emprise de sa sœur Mona. Après un bref et maladroit passage par l'appartement de Payne, Natasha en manque de stupéfiant est brutalement et mystérieusement agressée dans une ruelle. Près de son corps mis en pièces, la police retrouve le portefeuille de celui qui l'avait, à son grand étonnement, chassée de chez lui. Interrogé par son ex-collègue et ami de la Criminelle Alex Balder, Payne se disculpe mollement. Mais lorsque celui-là découvre une étrange corrélation entre les meurtres de Natasha et de Michelle et veut en parler à l'intéressé à double titre, il est retrouvé mort chez Payne, désormais plus suspect que jamais.
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"... Douleur, ... Peine, ... Mort." Une trilogie sur laquelle repose le quatrième film de John Moore. S'il prend un certain nombre de libertés par rapport à la trame et aux personnages originels et souffre de quelques maladresses, le script du meilleur ami de Bryan Bertino (réalisateur-scénariste de The Strangers) fait néanmoins la part belle aux atmosphères, à la mythologie scandinave et, bien sûr, aux fusillades. Et, dans ce dernier domaine, la mise en images très visuelle de Moore et de son directeur de la photographie Jonathan Sela (The Midnight Meat Train) reprend évidemment le fameux bullet time(3), cet emprunt au cinéma qui constituait l'innovante particularité du jeu de Sam Lake. La tonalité du récit, structuré principalement en flash-back, est sombre, voire morbide ; l'image pour l'essentiel désaturée, glaciale, le tout faisant parfois penser à Sin City, sans toutefois en avoir la verve et l'originalité. Schématique, souvent trop mécanique, Max Payne se laisse voir aisément mais ne réussit pas à susciter de l'enthousiasme. N.B. : attendez la fin du générique, une courte scène conclut le film et pourrait bien annoncer une suite.
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1. et commercialisé avec succès à partir de 2001 par l'éditeur US Rockstar Games ("Grand Theft Auto"...).
2. dont l'écriture avait été confié à Shawn Ryan (The Shield) par un premier projet placé sous l'égide du distributeur Dimension Films.
3. permettant de ralentir certaines séquences afin d'accroître le temps de réaction du joueur.

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