jeudi 21 août 2008

Pékin Central


"Tu sais Albert Londres, le journaliste que t'admires tant, (...) ben lui serait resté."

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Cinq ans après avoir débuté au cinéma comme co-scénariste de deux drames signés par son père Alain Cavalier (et actrice dans le premier d'entre eux), Camille de Casabianca décide de passer à la réalisation en produisant, avec Bernard Verley, le premier film de fiction occidental jamais tourné en République populaire de Chine. Convolution d'un carnet de voyage et d'une comédie sentimentale (extra-conjugale !), Pékin Central mettait en vedette l'ex-globe-trotter Yves Rénier aux côtés de la jeune Christine Citti et de Marco Bisson à l'aube de leur carrière... ainsi que plusieurs centaines de figurants (in)volontaires.
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Le journaliste Yves Barnier insiste auprès de sa maîtresse Valérie Mareuil pour qu'elle l'accompagne pendant un mois en Chine où il doit réaliser un reportage sur les trains. A l'aéroport, la jeune femme découvre que l'invitation n'a rien de réellement romantique puisque le couple illégitime voyage au sein d'un groupe auquel s'est joint Bruno Decugis, le photographe du journal de Barnier. Entre infortunes de transport ou d'hébergement et autres déconvenues diverses et variées, le climat se détériore rapidement entre les amants. D'autant que l'égocentrique Barnier se montre moins disponible et attentionné que Valérie ne l'aurait souhaité.
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Pour fixer les idées, disons que, autour d'un axe cinématographique, Pékin Central et Les Tribulations d'un chinois en Chine occupent des positions diamétralement opposées. Les mésaventures amoureuses et touristiques de la gentille Valérie, interprétée avec beaucoup naturel par Christine Citti, ne peuvent être vraiment qualifiées de palpitantes. L'intérêt véritable de ce premier long métrage repose sur deux éléments. D'abord d'avoir été filmé par Raymond Depardon, une première pour ce grand photographe et cinéaste "documentaire" au service d'un autre réalisateur. Le second, en constituant un inattendu et estimable témoignage, entre permanence et évolution, sur la Chine de Deng Xiaoping à la fin des années 1980, en particulier au moment où des images de ce pays et de Beijing, récemment au cœur de l'actualité, nous parviennent en très grande quantité.

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