Osamu Tezuka
La plupart des animateurs japonais les plus connus aujourd'hui, Hayao Miyazaki, Katsuhiro Otomo ou Isao Takahata ont une dette vis-à-vis du maître du manga, Osamu Tezuka. Ce docteur en médecine, passionné de base-ball et amateur dans sa jeunesse des dessins animés de Walt Disney,
a, en effet, très sensiblement influencé la génération d'illustrateurs
qui l'a suivi. A dix-sept ans, il a déjà accumulé plus de trois milles
pages de bandes dessinées et devient rédacteur permanent du "Shôkokumin Shimbum",
journal dans lequel il publie sa première œuvre professionnelle. Mais
c'est l'année suivante, en 1947, qu'il rencontre son premier grand
succès avec "La Nouvelle île au trésor" (Shin takarajima),
publication qui se vend à plus de quatre cent mille exemplaires dans un
Japon confronté aux rudes difficultés de la reconstruction.
En 1952, année où il obtient son diplôme de médecine, il décroche un
poste de critique de cinéma. Son intérêt pour le mouvement s'affirme et
cela aura des conséquences sur son travail de dessinateur (introduction d'une forme de montage et de rythme dans ses B.D., travail sur les plans et les champs notamment). Après une brève et décevante collaboration avec la Toei, Tezuka créé en 1961 son propre studio, Muchi Productions. Entouré d'une équipe de cinq personnes, il donne naissance à un premier court métrage, Aru machikado no monogatari, suivi par la série Astro Boy
qui constitue une véritable révolution dans le genre et sera imitée par
de nombreux autres studios japonais. Impressionné par la créativité de Tezuka, Stanley Kubrick essaie, sans succès, de travailler avec lui pour 2001: A Space Odyssey.
Les cinquante-deux épisodes de Janguru taitei,
la première série d'animation japonaise en couleur, commencent à être
diffusés en 1965. Ils apporteront, près de trente ans plus tard, la
grande majorité du contenu narratif du très rentable The Lion King des studios Disney. Aucune mention du nom de Tezuka
n'apparaît pourtant au générique de ce dernier. Jusqu'en 1988, date de
son décès, l'auteur, dessinateur et animateur va produire ou superviser,
dans des conditions financières parfois délicates, de multiples bandes
dessinées, courts et longs métrages de cinéma ou de télévision. Son
manga Metoroporisu, inspiré du film homonyme de Fritz Lang, a, depuis, été adapté par Rintaro.
Histoires du coin de la rue
Dans une ruelle où les affiches sont dotées d'une vie propre et collective, une petite fille a laissé tomber son ourson sur la gouttière du toit et une colonie de souris n'en fait qu'à sa tête. Le tout s'achève dans un étrange chaos.
Dans une ruelle où les affiches sont dotées d'une vie propre et collective, une petite fille a laissé tomber son ourson sur la gouttière du toit et une colonie de souris n'en fait qu'à sa tête. Le tout s'achève dans un étrange chaos.
Moyen métrage (37'28) aux tonalités à la fois enfantines et graves créé par l'un des animateurs de Hakuja den et par le futur réalisateur de Janguru taitei sur un scénario de Tezuka.
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