jeudi 7 avril 2005

Shade (shade, les maîtres du jeu)


"Qui ne tente rien n'a rien."

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Etonnant premier film que ce Shade signé par Damian Nieman. Il n'a, en tous cas, pas grand chose à envier au Rounders de l'expérimenté John Dahl qui le précédait dans le même registre. La principale raison de la qualité du film est liée au passé du réalisateur. Avant de se tourner vers le cinéma, celui-ci a, en effet, été un expert dans l'art de manipuler les cartes. Et le principe qui veut que l'on ne parle bien que de ce que l'on connaît bien fonctionne à plein ici. Ce sont, d'ailleurs les mains de Nieman que l'ont voit en action pendant le générique et c'est lui qui a "formé" ses acteurs, Sylvester Stallone et Stuart Townsend. Bien doté (7M$), correctement "casté", Shade est, tout simplement, une bonne surprise.
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Charlie Miller, la ravissante Tiffany et le jeune prodige Vernon forment ensemble une association à but très lucratif. L'objet social, si l'on peut dire, est d'arnaquer quelques riches individus en les plumant autour d'une table de poker. Larry Jennings, convaincu d'être un as aux cartes, est un de ceux-là. Le problème, fatal pour lui, est d'avoir joué des sommes appartenant à son patron, le mafieux Max Malini. Mais le gros coup doit avoir lieu dans la suite 808 du Roosevelt Hotel de Los Angeles. Là, Dean Stevens, 'Le Dean', figure mythique et imbattable du jeu de cartes, est invité à une prestigieuse partie aux enjeux millionnaires. Vernon, qui a plus d'un tour dans sa manche, est candidat à la succession. A moins qu'il ne s'agisse que d'un jeu... de dupes !
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Un scénario plutôt intelligent à défaut d'être original, dont la référence explicite est le Cincinnati Kid* de Norman Jewison (et qui louche vers la thématique westernienne du "meilleur tireur de l'Ouest"). Une mise en scène vive et efficace, sans esbroufe ni réelles maladresses et des acteurs qui jouent le jeu, voilà la recette, simple, de la réussite de Shade. Bien entendu, en cherchant la petite bête, on arriverait toujours à lui trouver des défauts, l'inanité de certains dialogues par exemple ou la participation, essentiellement décorative, de Melanie Griffith. Mais on avait pas vu le néandertalien Stallone aussi bon depuis... Cop Land en 1997. Sa prestation est, il est vrai, courte et plutôt silencieuse. Mais il est très crédible dans le personnage légendaire qu'il incarne. L'irlandais Stuart Townsend offre l'interprétation la plus convaincante d'un film qui donne, également, l'occasion de voir le futur oscarisé Jamie Foxx. A noter enfin la qualité d'un score qui participe pleinement à l'ambiance alerte et swinguante.
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*plus que The Sting de George Roy Hill.

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