jeudi 22 avril 2004

Starsky & Hutch


"- Hutch (montrant Starsky) : J'aime ton style.
- Starsky (montrant Hutch) : J'aime la manière dont tu bouges."


Cette critique ne devrait pas exister. Comme le film dont il est question. Le ton est donné. Amateur de la série télévisée de la fin des années 1970, je ne pouvais qu'être intéressé par le projet d'adaptation au grand écran.. et aussi un peu inquiet. Inquiétude renforcée par le choix des acteurs et du réalisateur. Si on laisse de côté le documentaire sur le groupe rock Phish, on ne peut pas dire que la courte filmographie de Todd Phillips soit captivante. Comédies de bas étages, mal foutues, mal interprétées, de quoi justifier, haut la main, un recrutement par la Warner pour sceller le sort du projet. Celui du désastre. Bonne nouvelle ! C'est pire que ce que l'on peut imaginer. Je n'aurais même pas le courage de résumer le film.
La série créée par William Blinn avait su trouver un ton novateur, avec ce duo contrasté de flics, sapé comme l'as de pique et qui n'hésitait pas, au moins au cours de la première saison, à cogner dru tout en restant présentable. Sans parler d'un humour, assez peu allenien, mais sympathique et de la Ford Gran Torino (tomato !) devenue mythique. Que reste-t-il de ces atouts ? Le pire et pas un soupçon du meilleur. Starsky & Hutch est une mascarade caricaturale, pas drôle, presque vulgaire et pour lequel vous pouvez laisser votre cerveau au vestiaire. Ce film est la démonstration patente que les films de ce genre ne sont pas faits pour le public mais pour prendre ses sous. Dommage que, jouant sur la nostalgie et la réputation d'une production qui avait une certaine valeur (bien sûr, relative), on puisse attirer cette partie des spectateurs qui attendait autre chose qu'une pure déco.nade. Ai-je autre chose à déclarer ? Oui, je suis en colère !

N.B. la note (1/6) n'est justifiée que par la courte présence de Paul Michael Glaser et David Soul. Mais pourquoi ont-ils apporté leur caution à cette "chose" ?

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