vendredi 9 janvier 2004

King Kong


"Mon horoscope m'a prédit que je rencontrerai, cette semaine, la personne la plus importante (biggest) de ma vie" Dwan

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Autant le dire tout de suite, le remake de John Guillermin n'a pas le charme de son original de 1933. Pourtant, plusieurs raisons peuvent inciter à voir cette version.
La première est, justement, une comparaison entre le film quasi mythique de la RKO et cette sérieuse et appliquée production Dino de Laurentiis. L'intrigue est remaniée ici. C'est par hasard que l'expédition découvre le singe géant. Le "pétrolier" (air du temps, nous sommes en 1976 !) Fred Wilson remplace le cinéaste Carl Denham, le professeur Jack Prescott se substitue au second du capitaine John Driscoll, mais s'amourache, comme lui, de la vedette féminine. Seul cette dernière reste liée au cinéma : Dwan prend la place d'Ann Darrow, toutes les deux starlettes. Les monstres préhistoriques de Willis O'Brien ont, pour la plupart, tous disparu sauf le serpent contre lequel se bat Kong.
 - film - 633_19
Bien entendu, les moyens techniques disponibles en 1976 sont infiniment supérieurs à ceux de 1933. Kong est plus crédible, mieux animé même s'il reste un côté "automate" dans cette création, perceptible surtout dans les scènes où l'actrice est dans la main du singe. La dimension érotique est toujours présente. Mais Kong est, ici, plus "humain" et Dwan tombe peut-être amoureuse de son immense cavalier. Elle a d'ailleurs besoin d'un : "entre nous, cela ne pourra jamais marcher" pour se (nous) convaincre du caractère fantastique de la situation. Là où l'effroi, le fantastique, mais aussi la poésie s'imposaient de soi dans la première version.
 - film - 633_20
La seconde raison est de voir la trop rare et très belle Jessica Lange dont c'est le premier film. Moins "hystérique" que l'actrice qui l'a précédé dans le rôle, elle possède déjà tous les talents qui s'affirmeront dans Le Facteur sonne toujours deux fois et que le cinéma américain a négligé depuis deux décennies.
La troisième raison est que ce film sera inévitablement évoqué, en terme de référence, pour le futur King Kong de Peter Jackson.

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