lundi 27 avril 2015

Pociag (train de nuit)

******
"... Sur la petite écrevisse qui sauva le brahmane."

S'il ne devait être jugé qu'à l'aune du seul récit, le sixième film du Polonais  ne mériterait pas que l'on s'y attarde longtemps. Ecrit avec son compatriote  (première contribution pour le cinéma et unique collaboration avec le cinéaste), le scénario relate en effet moins une intrigue mi-criminelle mi-sentimentale* qu'il n'installe un "contexte" dans lequel va pouvoir s'exprimer le manifeste talent photo-graphique de  associé pour la première fois** au chef-op. Jan Laskowski. Considérer Pociag comme un exercice de style devient donc assez vite une évidence. Tout laisse à penser que la réalisation (dans un environnement aux contraintes très spécifiques),  notamment ses aspects visuels, a préalablement fait l'objet d'une réflexion sérieuse avant d'être mise en œuvre avec un soin attentif au moment du tournage. Sur ce plan, le film constitue une remarquable réussite, expliquant sans doute la cote d'estime qu'il connait encore aujourd'hui. Les acteurs qui animent l'étonnante galerie de personnages, emmenés par le solide et expressif trio composé de  (qui tiendra le rôle-titre dans Matka Joanna od aniolów du même ) et  (vue ensuite à deux reprises chez Andrzej Wajda) contribuent également à l'intérêt de Pociag. Des atouts qu'a pertinemment souligné le jury de la 20e Mostra (une des cinq mentions spéciales était faite à  recevant lui une récompense exceptionnelle pour "compétences techniques").
___
*rupture, séduction et confession entre quatre passagers (qui vont rester des inconnus !) d'un train de nuit reliant Łódź à Hel dans lequel a pris place un assassin de son épouse recherché par la police.
**la seconde sur Gra dix ans plus tard.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire