"De régression ?"
Arrivée en retard chez Akimoto chargé de réaliser son portrait et devenu son amant, Kinuko
lui apprend leur prochaine séparation consécutive à la décision de son
époux de s'installer dans la résidence qu'il possède à la montagne.
Déterminé à rencontrer le réputé pervers vicomte Kitakujo, l'artiste se rend dans cet endroit reculé et propose à son légitime rival d'échanger Kinuko contre le tableau qu'il a amené. Peu après son arrivée, Ryoko Wakatsuki, accompagnée de deux hommes également en uniforme, se présente chez les Kitakujo
et y reçoit l'hospitalité. La masculine jeune femme est bientôt
agressée dans son bain et échappe de peu au rasage de sa pilosité
pubienne par un individu aux mains gantées. Puis c'est au tour du
lieutenant de police Hattori et d'un subalterne, à la recherche d'un espion soviétique, d'être accueillis et invités à dîner.
Quasi huis clos en costumes, Shôwa erotica: bara no kifujin rappelle un brin le Showa onnamichi: Rashomon de Chûsei Sone.
Une étrange intrigue, située historiquement le jour de l'attaque de
Pearl Harbour, où se rencontrent, au sein d'un véritable cercle
"vicieux", l'adultère, l'allégeance, l'altération morale ou
psychologique et l'affectation (en partie motivés par la victimisation et le voyeurisme). Le scénario souligne volontiers le caractère suspect d'un civil non mobilisé en période de guerre. Expert es-bondage, Katsuhiko Fujii
y introduit assez naturellement une telle scène, déterminante dans la
narration au même titre que deux flash-back grâce auxquels la
machination (manipulation) se dénoue. Seconde réunion, après Tômei-ningen: okase! des dissemblables Erina Miyai, la très peu extatique actrice qui mettra bientôt fin à sa carrière, et Yûko Asuka à l'affiche de Dan Oniroku shoujo shibari ezu la même année.
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